La ville de la Baule avait rapidement pris ses dispositions face au risque de propagation du coronavirus Covid19. Elle vient de compléter son interdiction de piéton sur le remblai avec une extension de cette interdiction sur le trottoir d'en face. Et gare aux piétons qui s'y risqueraient.
Je me suis fait surprendre moi-même ! En reportage sur le remblai de la Baule, je prenais des images du front de mer pour un reportage sur les risques d'arrivée de vacanciers dans la cité balnéaire quand deux motards se sont dirigés vers moi.
Deux motards de la Police Municipale qui m'avaient repéré lors de leur patrouille. Normal, j'étais quasiment le seul piéton sur le remblai.
Contrôle de la carte de presse, échange cordial sur la situation à la Baule. Et un des motards, casqué et masqué, me signale que le front de mer est également interdit aux piétons côté immeubles !
Pas de piéton côté mer, pas de piéton côté terre : je finis par réaliser que le remblai de la Baule est interdit aux piétons, sauf attestation professionnelle dérogatoire.
Le vide total
Je réalise alors que ce qui fait l'attraction du remblai baulois devient une activité interdite. Pour raison sanitaire exceptionnelle, bien entendu.Cette esplanade exposée plein sud que l'on peut longer à pied sur plusieurs kilomètres, sur le remblai ou sur la plage, est désormais interdit à toute personne.
Je croise un jeune homme, qui court sur le trottoir côté mer, en tenue de sport. Je l'interpelle pour lui signifier cette information : il n'était pas au courant. Un monsieur retraité qui venait vers moi pour savoir pour quelle chaîne je travaille, ignorait tout de cette interdiction également.
Un dernier piéton, croisé au bout de l'avenue de Gaulle en bordure du front de mer et à qui je parle de l'arrêté d'interdiction, me dit : ''j'habite un peu plus bas derrière, mais je viens juste voir la mer !''
La mer qu'on voit danser
C'est vrai qu'elle est là la mer, toute offerte au soleil et à personne d'autre, sauf quelques chanceux qui lui parlent en tête à tête depuis leur balcon.Mais aucun piéton ne peut l'approcher. Si l'on dit oui à un, il faut dire oui à tous, et à la Baule, ça peut vite faire beaucoup de monde.
Alors, la municipalité prend les dispositions les plus fermes afin de dissuader toutes les personnes qui pourraient être tentées de prendre leur voiture et venir se promener le long de l'une des plus belles baies du monde.
Le temps de faire quelques images, j'ai vu une voiture de gendarmerie et quelques minutes plus tard, ce tandem de policiers municipaux. Les patrouilles vont être nombreuses en ce début de vacances de Pâques.
A Pornichet, c'est presque pareil
En continuant ma route vers Pornichet, je continue de voir des interdictions tout au long du remblai, notamment côté mer.Un coup d'oeil vers l'autre côté de ce front de mer et je m'aperçois que les trottoirs au pied des immeubles ne sont pas jalonnés de ganivelles, comme à la Baule.
Contacté par téléphone, le maire de Pornichet m'explique qu'un certain nombre de ces immeubles n'ont qu'une seule façade avec accès possible : le côté sud. Pour que les habitants puissent entrer et sortir de chez eux à pied, il a donc fait le choix de ne pas leur interdire ce trottoir longeant les immeubles.
Le maire rappelle que le but de ces interdictions est d'éviter toute concentration ou rapprochement de population et de pratiquer la distanciation sociale, l'objectif est donc le même, mais avec une adaptation pour les piétons riverains.
Ca va mieux en le disant.
Jusqu'à nouvel ordre, il faut donc renoncer à toute sortie à pied sur le front de mer en baie de Pornichet- La Baule- Le Pouliguen, pour cause de Covid19.