Parce que le confinement a globalement montré qu'il avait permis de protéger nombre de personnes âgées du virus, il a aussi été source de désocialisation et de repli sur soi, l'ARS précise les modalités permettant de venir rendre visite à un parent résidant dans un établissement de santé.
Maintenir des liens sociaux et familiaux, reprendre des visites, sont indispensables au bien-être et à la santé des résidents des établissements de santé. Les établissements d’hébergement pour personnes âgées entrent dans une nouvelle phase de déconfinement progressif, pour lesquels l'ARS (Agence Régionale de Santé) publie des recommandations d'usage.
Avec la crise sanitaire du covid-19, les établissements médico-sociaux des Pays de la Loire, et particulièrement les EHPAD, Unités de Soins Longue Durée, Résidences autonomie et EHPA, ont mis en place des mesures de sécurité exceptionnelles pour assurer la protection des personnes les plus vulnérables. Des mesures difficiles à vivre pour les résidents, difficiles à accepter pour leurs familles ou amis parfois.
Mais globalement le virus a ainsi pu être contenu.
Soignants et familles tous responsables
À l'Ehpad Rochefort au Pouliguen, Thérèse Rondineau, la directrice, a réuni le Conseil de Vie Sociale auquel ont participé les familles pour mettre en place les précautions nécessaires à un retour à la vie normale. Liberté des visites, accès des enfants par exemple.
"Sur la question de l'accès des enfants, je préfère qu'ils jouent à l'extérieur, et entrent aussi peu que possible dans les étages. Une famille a un peu traîné les pieds, mais toutes celles qui ont été confrontées au Covid, comme cette famille résidant en Alsace et dont les enfants ont développé la maladie, a convaincu tout le monde de la nécessité de ces prises de précautions."
"J'ai demandé aux familles de nous accompagner. Le directeur ou la directrice ne peuvent rien sans l'implication des tous. La Loi ASV (loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement) nous oblige à laisser libre les résidents, mais en même temps on nous demande de prendre des dispositions contraignantes pour les maintenir en bonne santé. C'est souvent le grand écart !"
Et les sorties en famille ?
Le principe du maintien des liens sociaux et la reprise des visites apparaissent comme indispensables au bien-être et à la santé des résidents, et se pose aussi la question de leur liberté d'aller et venir. Comme pour déjeuner en famille le dimanche, aller au cinéma, s'aérer au bord de la mer ou au jardin public !
"Les familles ont le droit de prendre leur parent à domicile. Là encore, il faut que tout un chacun joue le jeu de la protection maximale. Je demande qu'on limite le nombre de participants présents simultanément. Qu'on porte le masque, au moins pendant le transport. Ensuite, si les gens décident d'être cinquante... je ne peux pas les empêcher... Ils doivent savoir qu'ils font prendre un risque pour leur parent, et pour les résidents de l'établissement à son retour."
Une vigilance accrue
Les admissions de nouveaux résidents ont repris désormais. Les personnes doivent passer un test PCR 48 heures avant leur entrée.
Des tests PCR également pour les personnels soignants, 48 heures avant leur retour de congés.
Thérèse Rondineau résume ainsi cette situation inédite : "c'est le retour à la liberté avec une vigilance accrue !"
Les recommandations de l'Agence régionale de Santé
Depuis le 16 juin les établissements sont entrés dans une nouvelle phase de déconfinement implicant pour les soignants comme pour les visiteurs d'appliquer de nouvelles règles de vie pour continuer de se protéger.Ces plans, conduits par la direction de chaque établissement en concertation avec les équipes soignantes, permettront d’assurer progressivement, selon des modalités adaptées à la situation de chaque établissement :
- prioritairement et le plus vite possible, la reprise des visites des proches sans rendez-vous, en mettant en œuvre dans un premier temps des plages horaires de visites sans rendez-vous
- la reprise des sorties individuelles et collectives et de la vie sociale
- la fin du confinement en chambre, sauf exception justifiée
- la reprise de l’ensemble des interventions des libéraux et professions paramédicales
- la reprise des admissions