Paris 2024. "On peut décrocher les étoiles", Clément Péquin et Erwan Fischer sacrés champions du monde de dériveur double

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C'est un petit événement dans le monde de la voile. Jamais un équipage français n'avait été sacré champion du monde en 49er (dériveur double). C'est chose faite avec une médaille d'or pour Clément Péquin et le Baulois Erwan Fischer. De très bon augure à 4 mois des Jeux Olympiques de Paris.

C'est un exploit qui restera dans l'histoire de la voile. ! À 4 mois seulement des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’équipage tricolore Clément Péquin et Erwan Fischer décroche le titre mondial de dériveur double masculin (49er) avec 38 points d'avance sur les néerlandais, triples champions du monde en titre, Bart Lambriex / Floris Van De Werken. La France n'avait encore jamais remporté le titre mondial dans cette série.

Erwan Fischer et Clément Péquin avaient déjà marqué les esprits en juillet dernier en remportant l’argent lors du Test Event à Marseille.

À Lanzarote aux Canaries, le duo a mené la danse de bout en bout, confirmant un très haut niveau. Pendant tout le Championnat du monde, le binôme a dominé l'épreuve avec une extraordinaire régularité. Ce dimanche 10 mars, Erwan et Clément ont impressionné tant par leur vitesse que par la tactique, s'offrant logiquement la victoire sur la dernière course.

"On n'a rien lâché !" 

Né à Saint-Nazaire, licencié à la Baule, Erwan Fischer peine à revenir sur terre.

"On ne réalise pas encore, mais on est super contents de cette semaine incroyable. Le fait de gagner avant même la finale était vraiment l’apogée d’une semaine de dingue, on a pu savourer", raconte Erwan Fischer. 

"Nous sommes heureux de vivre cela ensemble, car ce n’était pas gagné après une année qui n’a pas été facile ! Même si on a réalisé un beau Test Event, on a dû composer avec d’abord une blessure au genou en janvier pour Clément, puis je me suis fait opérer du dos cet automne. Nous n'avons pu renaviguer ensemble à 100 % qu’à partir de janvier avec un seul objectif : faire la meilleure performance possible sur ce mondial", poursuit-il

On se sentait capable, mais de cette manière, c'est juste incroyable ! Depuis le début, on savait qu’on avait les armes pour se battre et on n’a rien lâché, mètre après mètre

Erwan Fischer

Champion du monde 49er (double dériveur)

"Maintenant, on espère être sélectionnés pour aller aux Jeux Olympiques et nous donner à fond pour faire la meilleure régate possible ! " a ajouté Erwan Fisher à l'issue de la course.

Ce lundi matin, il a regardé les images sen se levant.

C’est incroyable, je ne sais pas si je pourrai réaliser un jour l’ampleur de cet exploit, et surtout la manière dont on l’a fait  

Erwan Fischer

Champion du monde de double dériveur (49er)

"On revient de blessure, j’ai eu un accident de la route en septembre à Marseille, Clément lui s’est fait opérer du ménisque en janvier 2023, et puis l’avance qu’on a sur les concurrents, je crois que c’est historique, surtout que c’est une série compliquée", explique Erwan Fischer.

"On peut décrocher les étoiles"

Clément Péquin, lui, n'en revient toujours pas. " Il y a beaucoup d’émotions dans nos yeux et autour de nous. On y a cru jusqu’au bout !

On sait qu’ensemble on peut décrocher les étoiles

Clément Pequin

Champion du monde de 49er(dériveur double)

"C’est sûr que ça nous donne encore plus envie de régater ensemble. Le 49er est une série dans laquelle les champions du monde ne sont pas si nombreux et sont de grands noms de la voile. C’est une fierté de poser nos noms auprès de ces athlètes qui nous ont tant fait rêver quand nous étions petits. Le plateau cette semaine était très relevé. Nous avons prouvé que nous étions capables de gagner et cela nous donne vraiment confiance pour les futures régates ! "

Objectif JO

Reste à se qualifier pour les JO de Paris et à atteindre le Graal qui semble si proche désormais. Un objectif de taille pour le navigateur qui vit à Lorient en Bretagne.

"Notre parcours de sélection olympique est terminé avec cette épreuve, un comité va se réunir dans les jours qui viennent. Avec ce titre de champion du monde et notre deuxième place au Test Event, on est confiants. Lucas Rual et Emile Amoros sont un peu décrochés, donc ils doivent être déçus, mais ils sont très contents pour nous, ils ont été très sportifs, et ils ont savouré avec nous cette victoire historique", précise Erwan Fischer.

"On va toujours aux Jeux pour faire une médaille, surtout à la maison, il faut faire honneur au public et à ceux qui nous soutiennent. On fait partie des favoris, avec les Espagnols, les Anglais, les Polonais", confie le navigateur.

"Mais on ne se dit pas avant qu’on va avoir la médaille d’or, on prend manche après manche. Clément dit toujours ; c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses. Gagner, c'est surtout faire au final le moins d'erreurs", conclut Erwan Fischer.

Dans trois semaines, une nouvelle étape de coupe du monde attend le binôme à Palma.  Puis, il restera deux courses à Hyères et la Grande-Motte avant de rejoindre Marseille, ville de voile olympique, en mai prochain.

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