Connaissez-vous le cheval breton ? C’est un cheval de trait, de travail, très sociable. Avec 2300 naissances annuelles recensées, les heures de gloire du cheval breton sont passées. Certes mais il parvient à survivre grâce à des passionnés. Rencontre lors du concours départemental à Guéméné -Penfao en Loire-Atlantique.
Le concours départemental du cheval breton, c’est le rendez-vous incontournable des passionnés et éleveurs. Ils viennent de toute la Loire-Atlantique pour y participer. C’est un concours qui mêle l’élégance aux critères de la race. Pascal Cousin prépare sa pouliche "comme pour un concours de miss. Il faut la mettre en valeur, " dit-il en lui faisant des tresses au niveau de l'encolure.
Le postier et le cheval de trait
Dans le cheval breton, il y a deux catégories : le postier et le cheval de trait. Le postier est plus fin. Comme son nom l’indique, il était utilisé pour porter le courrier. Le cheval de trait plus robuste, lui, travaillait dans les champs.
Malgré la mécanisation de l’agriculture et l’abandon des haras pour la gestion de la race, le cheval breton a survécu. Ses éleveurs se sont organisés. Ils travaillent à l’amélioration de la race en suivant chaque individu.
Aujourd’hui, Emmanuelle Esnault, juge pointeur, membre de l’association française des équidés de travail regarde sous toutes les coutures ces chevaux . " J’ai 55 points de mesures à faire. C’est pour la génétique. Plus tard, les éleveurs pourra choisir l’étalon qui correspondra le mieux à son élevage ". Chacun à ses critères. Certains veulent des chevaux pour l’attelage, d’autres pour le loisir, la compétition ou le travail. Chaque cheval à sa propre génétique avec sa spécificité.
Auvergne, Espagne, Brésil et Japon
La viande, la vente de reproducteurs, le travail dans les vignes et l’attelage sont des débouchées pour cette race. Elles permettent la viabilité économique du cheval breton en Bretagne mais aussi bien au-delà. L’équidé est très utilisé dans les zones de montagnes comme l’Auvergne, l’Occitanie et les Pyrénées. " Mais le gros marché en ce moment, ce sont surtout l’Espagne et les Pays de l’Est. Mais aussi un peu le Brésil et le Japon", précise André Plessis, président de l’association nationale du cheval de trait breton.
C’est la pouliche Katia de l’Epinay , appartenant à Julien Menois de Guéméné- Penfao, qui a reçu le titre de "parisienne" par le jury de ce concours départemental. Elle ira donc au Salon International de l’Agriculture à Paris (25 février-15 mars 2023) pour défendre les couleurs de la race du cheval breton.