La maladie très contagieuse avait déjà été détectée dans un élevage de volailles le 27 décembre dans l'Eure. Elle a aussi été constatée dans une ferme du Calvados le 28 décembre. Tous les animaux doivent être abattus. Les élevages alentour doivent désormais être confinés pour éviter la propagation de ce virus.
À la veille de Noël, la France se félicitait d'avoir recouvré "son statut indemne" pour l'ensemble du territoire national "en l'absence de nouveau foyer depuis plus d'un mois", ce qui devait faciliter les exportations de volailles. Le répit aura été de courte durée.
En l'espace de deux jours, deux foyers d'influenza aviaire ont été détectés en Normandie. Le premier, repéré le 27 décembre, concerne "un élevage de volailles domestiques" situé à La Poterie-Mathieu près de Pont-Audemer dans l'Eure. Le second touche une exploitation située à quelques kilomètres, dans le département du Calvados, selon une information de France bleu Normandie.
Abattages et confinement
Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture indique que "des mesures de dépeuplement" des deux sites et leur "nettoyage et désinfestation par une société spécialisée" ont été prises par les préfectures. Autrement dit, toutes les bêtes doivent être éliminées. Samedi, le maire de la Poterie-Mathieu nous le confirmait : "Je sais que l'éleveur est dévasté... Ils sont en train d'abattre tout son élevage".
Outre l'abattage, les autorités délimitent une zone de protection dans un rayon de 3 kilomètres et une zone de surveillance être 3 et 10 kilomètres. Dans ce périmètre réglementé, les volailles doivent être confinées. La préfecture de l'Eure souligne que "seules les personnes indispensables à la tenue de l'élevage" sont autorisées à entrer dans les établissements où se situent les volailles, afin "de limiter le risque de diffuser la maladie".
La mise à l'abri des volailles d'élevage doit en effet éviter les contacts avec les oiseaux sauvages qui véhiculent ce virus très contagieux. Le risque épizootique est maintenu à "son niveau maximal", en particulier dans les couloirs de migration. Le ministère de l'Agriculture insiste sur le fait que "la consommation de viande, de foie gras et d'œufs ne présente aucun risque pour la santé humaine".