Loire-Atlantique : un centre de moto-cross sanctionné après des faits d'agression sexuelle

Le patron d'un centre de moto-cross réputé près de Nantes avait été condamné en 2015 pour agression sexuelle sur une élève. Mediapart a révélé que la Fédération française de motocyclisme (FFM) n'avait jusqu'ici pris aucune sanction à l'encontre du centre de pilotage.

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C'est finalement le ministère des Sports qui a pris une sanction contre ce centre de moto-cross réputé, basé à Corcoué-sur-Logne, dans le sud de la Loire-Atlantique.

Le fondateur et directeur du centre Merel Off Road, Michel Mérel, 64 ans, avait été condamné en septembre 2015 à 4 ans de prison avec sursis pour agression sexuelle sur une élève mineure. Il avait été acquitté des faits de viol et agression sexuelle sur une autre plaignante.

Michel Mérel devait être jugé en appel à partir de mardi par la cour d'assises des Côtes d'Armor, pour ces faits remontant aux années 2000, mais le procès a été reporté pour des raisons médicales, a indiqué le parquet de Saint-Brieuc à nos confrères de l'AFP.

D'après Mediapart, la Fédération française de motocyclisme était informée de la procédure depuis fin 2012 mais le centre de pilotage a vu son label "site d'excellence sportive", qui correspond au haut niveau, renouvelé en 2013 et 2015.

Contactée par l'AFP , la FFM a indiqué que le verdict n'interdisait pas à Michel Mérel de poursuivre ses activités, qu'il avait interjeté appel et qu'il fallait tenir compte de la présomption d'innocence. "Il n'était pas nécessaire d'aller plus loin que la justice", a indiqué la fédération. Selon un article de l'époque de Presse Ocean et Mediapart, les jurés avaient prononcé une interdiction de travailler au contact de mineures.

Selon le ministère des Sports, "les services déconcentrés n'ont eu connaissance du dépôt de plainte qu'en mars 2014, par la presse régionale", puis "la direction départementale de la cohésion sociale comme la fédération auraient dû prévenir le ministère mais ont jugé, à tort" qu'"il convenait d'attendre que la décision soit devenue définitive" après l'appel de Michel Mérel.

"Il convient de comprendre les raisons de ce dysfonctionnement et de tout mettre en oeuvre pour qu'une telle situation ne puisse se reproduire, dans n'importe quel sport", a ajouté le ministère, qui évoque des contrôles sur les mécanismes d'alerte et un rappel à l'ordre des fédérations et de ses services sur le terrain.

"Compte tenu des circonstances désormais portées à notre connaissance, le maintien de ce club comme structure d'excellence du projet de performance fédéral (PPF) 2017-2024 est évidemment suspendu", a ajouté le ministère.

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