Vendredi 27 décembre, une rixe entre deux bandes rivales a éclaté dans un bus à Brest, faisant quatre blessés. Le réseau de transport est depuis perturbé. La société Bibus et Brest métropole ont annoncé une reprise normale du service dès ce lundi soir, contrairement aux demandes des syndicats.
Des lignes déviées et une fin de service totale avancée à 22h. Depuis la rixe qui a éclaté dans un bus brestois vendredi soir, le réseau de transport en commun est fortement perturbé dans la cité du Ponant.
À lire aussi : Quatre adolescents blessés lors d'un affrontement dans un bus à Brest
Reprise normale du service ce lundi soir
Mais après une réunion technique entre Brest métropole et Bibibus, la société qui exploite le réseau, il a été décidé que le service reprendrait normalement dès ce lundi soir. Il a par ailleurs été annoncé que pour la Saint Sylvestre 4 agents privés patrouilleraient en voiture dans le secteur de Bellevue, où ont eu lieu les incidents ce week-end.
Crainte des conducteurs
L'une des conductrices de la ligne 12, qui traverse le quartier, expliquait ce lundi après midi à l'équipe de France 3 Bretagne sur place qu'elle était un peu inquiète.
Je travaille en soirée, j'ai un peu de crainte. J'espère que rien ne va m'arriver.
Une conductrice du réseau Bibus
Des actes de violence en augmentation
Les représentants CFDT du principal syndicat de Bibus ne comprennent pas la décision qui a été prise. Pour la sécurité des conducteurs et des usagers, ils souhaitaient le maintien d'un service partiel le soir du Nouvel an. Ils expliquent qu'en 5 ans les actes de violence sur le réseau ont fortement augmenté et rappellent que par le passé une ligne a déjà dû être déviée, car des tirs de mortier étaient constatés dans le quartier de Bellevue.
Sébastien Pellenec, délégué syndical CFDT, explique qu'avec cette décision, "les conducteurs pourraient exercer leur droit de retrait s'ils se sentaient menacés".
Ce 31 décembre en soirée, 40 conducteurs doivent travailler sur toutes les lignes du réseau jusqu'à minuit 40.
(Avec Chloé Tempéreau et Stéphane Soviller)
