L'éducation des enfants handicapés est un vrai défi pour les familles. Après la maternelle, ils sont orientés vers des instituts médicaux éducatifs (IME) spécialisés. Mais aujourd'hui, des centaines de places manquent.
À Saint-Sébastien-sur-Loire, des familles démunies et épuisées ont décidé de pousser un cri d'alarme. Car elles savent qu'à la rentrée, leurs enfants qui souffrent de handicap ne pourront pas être scolarisés en IME, l'institut spécialisé vers lequel ils sont orientés, après la maternelle. Il manque en effet des centaines de places en Loire-Atlantique : 232 enfants handicapés sont en attente.
"À 8 ans, ma fille est toujours en grande section, raconte Alice Capelle, maman de Soline, une jeune fille atteinte d'une maladie génétique rare. L'inspection académique m'a refusé l'inscription pour l'année prochaine en me disant que sa place était en IME."
Or, le nombre de places dans ces instituts qui proposent une prise en charge adaptée régresse, et les budgets aussi. Maïa, 9 ans, atteinte de la même maladie, est actuellement accueillie 27 heures par semaine en IME. À cause d'une coupe budgétaire, elle ne sera accueillie que 7 heures à la rentrée.
"La Loire-Atlantique est normalement un département pilote, déplore Mélissa Cassard, la mère de Maïa, qui lutte pour le droit de son enfant à avoir une éducation. Quand on se rend compte que le département pilote est dans un tel néant de solutions à proposer aux familles, on se dit que c'est très inquiétant."
Voir le reportage de Fabienne Even, Emmanuel Faure et Dominique Boutmin en intégralité :