Les travaux de nettoyage et d'extraction du sable dans le bassin qui sert de lieu de baignade à la Bernerie-en-Retz se poursuivent. Ce que devient le sable souillé extrait inquiète certains habitants.
Sur le fond du plan d'eau Maurice Giros, deux pelleteuses s'activent et des tracteurs se relaient pour venir chercher la vase et la transférer quelques centaines de mètres plus au sud, sur la plage.
C'est la première fois depuis l'ouverture de ce plan d'eau en 1988, qu'une telle opération de désensablage est commandée par la commune de la Bernerie-en-Retz.
Lorsque le bassin se remplit d'eau de mer, celle-ci apporte avec elle des sédiments et du sable. Ces apports se sont accumulés d'année en année et une couche s'est formée qu'il fallait retirer, le plan d'eau perdant de sa profondeur.
► voir le reportage sur l'histoire de ce plan d'eau
Le va et vient des tracteurs a suscité des inquiétudes chez certains habitants. Les bennes remplies de sédiments vont déverser leur cargaison sur des plages séparées d'épis en bois, plus au sud, où une autre pelleteuse se charge de les recouvrir de sable propre. Mais il est vrai que ce qui est déposé ne donne pas envie d'y mettre sa serviette, ni d'y faire un château de sable.
Les plages « annexes » de @labernerie44760 saccagées pour nettoyer le bac à merde qui sert de piscine aux touristes l’été. @Prefet44 @loireatlantique vous cautionnez ça ? (@OuestFrance44 @presseocean @F3PaysdelaLoire) pic.twitter.com/pylbSdOo2W
— George ??♂️ (@G_A_bitbol) February 2, 2021
Contactée, la mairie de La Bernerie-en-Retz se veut rassurante.
"C'est une extraction de sable qui a fait l'objet d'un dossier auprès de la police de l'eau, nous a expliqué Hugues Debec, le directeur général des services. C'est laid parce que le sable n'a pas été lavé, mais avec le temps, il reprendra sa couleur sable. Les marées feront leur œuvre."
L'été, l'eau de mer du bassin est changée tous les 15 jours en fonction des coefficients de marée et si l'on voulait éviter que des sédiments y soient charriés, il faudrait, nous a-t-on expliqué, le faire par temps calme mais ce n'est pas toujours possible.
La DDTM Direction Départementale des territoires et de la Mer confirme que ces opérations ont bien fait l'objet d'un arrêté d'autorisation. "Des tests bactériologiques et physico-chimiques ont été effectués comme prévu préalablement aux dragages, tous les résultats sont conformes. Des analyses bactériologiques complémentaires sur coquillages ont également été prescrites, aucune non conformité n'est à signaler." nous a-t-on précisé.
Les travaux de désensablage des trois hectares du bassin devraient se terminer aux alentours de la mi-février.