Depuis le 7 décembre, des voitures radars circulent sur le réseau routier de la Loire-Atlantique. Mais elles ne sont pas conduites par des gendarmes ou des policiers. La mission a été confiée à une entreprise privée.
Ce sont cinq voitures-radar à "conduite externalisée" qui circulent depuis le 7 décembre sur le réseau routier de la Loire-Atlantique. "Conduite externalisée" signifie que ce ne sont pas des fonctionnaires du ministère de l'intérieur qui les conduisent mais des personnels d'une entreprise privée mandatée pour cette mission, à la suite d'un appel d'offre national.
"Les voitures-radar peuvent circuler 7j/7, 24h/24, explique la Préfecture de Loire-Atlantique dans un communiqué. Ces radars embarqués sont conçus pour cibler les conducteurs responsables d’excès de vitesse importants. Les voitures-radar ne sont pas signalées sur les routes : ces nouveaux systèmes sont intégrés dans des véhicules banalisés et utilisent un flash infra-rouge, non-visible par les usagers flashés."
Ces voitures effectueront les contrôles sur un réseau qui a été défini par un groupe de travail composé de gendarmes, policiers, de personnels de la préfecture et de la direction départementale des territoires et de la mer. Des routes, nous dit-on, qui ont été sélectionnées pour leur niveau de fréquentation et le nombre d'accidents qui y ont été constatés depuis dix ans.
La carte de ces routes sillonnées par les véhicules-radar est consultable sur le site de la Préfecture de Loire-Atlantique.
Mais, il serait faux d'en conclure que seul ce réseau est contrôlé. La Préfecture de Loire-Atlantique précise bien que "L’externalisation de ces contrôles, dont l’objectif premier est d’épargner des vies sur les routes, permet de libérer du temps aux forces de l’ordre pour renforcer les contrôles sur des routes non parcourues par ces voitures radar. Avec ce nouveau dispositif, il y aura donc plus de contrôles sur les routes de la Loire-Atlantique."
Nous voici donc prévenus...
Pourquoi une telle décision ? Parce que, selon ces autorités, le département a totalisé en 2019 (année sans confinement) 79 décès et 444 blessés. L'alcool, l'usage de stupéfiants, le refus de priorité ou/et la vitesse excessive étaient souvent à l'origine de ces drames.
D'autre part, les retraits de permis pour excès de vitesse ont augmenté ces deux dernières années, 1011 en 2020, contre 965 en 2019 et 475 en 2018 selon les chiffres fournis par la Préfecture.