A Mauves-sur-Loire près de Nantes, une centaine de personnes s’est rassemblée ce dimanche 21 mars en soutien à un jeune homme d’origine camerounaise. Installé et inséré socialement dans la commune depuis 3 ans et demi, il vient de recevoir un refus de titre de séjour.
"Tous ces gens qui sont venus des quatres coins de la France pour mon soutien franchement ça fait plaisir", témoigne Vianney Ngongang.
Ce jeune homme âgé de 28 ans est d'origine camerounaise.
Il vit depuis 3 ans et demi à Mauves-sur-Loire, petite commune des bords de Loire.
Vianney est apprenti en mécanique automobile.
Avec une promesse d'embauche à l'issue de sa formation.
Coté personnel il est pacsé avec sa compagne, Adèle, depuis deux ans.
Malgré tout celà sa demande de régularisation a été refusée.
Son titre de séjour lui a été refusé au motif de "manque de stabilité".
"C'est une injustice totale que Vianney ne puisse pas continuer sa vie ici" explique la maman d'Adèle, Catherine Quilici.
"C'est vrai pour lui mais aussi pour un tas d'autres gens" continue t'elle, "il y a plein d'O.Q.T.F. qui tombent en ce moment (l'Obligation de Quitter le Territoire Français est une mesure administrative d'éloignement des étrangers en droit français, NDLR)"
Un recours adminstratif est en cours.
Mais pendant ce temps Vianney a interdiction de travailler et de continuer sa formation.
Une injustice pour son patron qui souligne son implication dans son travail.
"On a commencé une formation à laquelle il était visiblement attaché" témoigne Antoine Ducos, garagiste à Thouaré-sur-Loire.
"Pourquoi donner des papiers provisoires à des gens" s'emporte le professionnel, "les laisser faire des formations qu'on va forcément arrêter puisqu'un beau jour on décide, pour une raison x ou y qui n'a pas lieu d'être à mon avis, de les repousser. Là je ne comprends pas" conclut-il.
Adèle et sa famille ont lancé une pétition en ligne sur change.org
Elle a reçu près de 10 000 signatures.
Christophe, le père d'Adèle, qui a mis en ligne la pétition, a fait l'objet de menaces de mort sur les réseaux sociaux.
Il a porté plainte auprès de la police pour menaces de mort.
La situation administrative de Vianney sera réexaminée par un juge au mois de novembre prochain.