Avec l'arrivée de la ligne grande vitesse (LGV), les villes de l'Ouest seront bientôt plus proches les unes des autres. Ce rapprochement aura cependant des répercussions sur l'ensemble du réseau régional et ses usagers. Dans certaines communes du Maine-et-Loire, les changements sont importants.
La Possonnière, dans le Maine-et-Loire, est un village accessible en 10 minutes depuis la gare Saint-Laud d’Angers. Dès l'été prochain, cette commune des bords de Loire deviendra la deuxième gare du réseau TER ligérien, après celle d'Ancenis. Son nombre d'arrêts journaliers va quasiment doubler.
« Nous sommes situés sur un nœud ferroviaire avec l’intersection de la ligne Angers-Cholet et Angers-Nantes, décrit Jacques Genevois, le maire de la commune. Pour que les trains puissent passer dans ce goulet entre la Possonnière et Angers, entre la Loire et l’AOC des côteaux de Savennières, les arrêts vont êtres plus nombreux et cela va profiter aux Possonnéens. »
Le trafic de trains régionaux devrait augmenter de 5%. C'est l'un des effets de l'arrivée de la Ligne à Grande Vitesse dans l'Ouest, dont l’inauguration est prévue en mai 2017. Nantes ne sera alors plus qu'à 1h56 de Paris en TGV, et le TER permettra aussi des liaisons plus rapides : 52 minutes par exemple entre Angers et Laval au lieu d'1h30 actuellement.
Les Mauges aux portes de Paris
Pour les passagers des Pays de la Loire, cela se traduira par de nouveaux horaires. « Aujourd'hui, il est très compliqué d’arriver à Cholet avant 11 heures du matin en partant de Paris, même tôt, observe Roch Brancour, adjoint au maire d’Angers et vice-président du Conseil régional. Demain, l’objectif est de pouvoir arriver à Cholet en TGV avant 9 heures, après un changement à Angers ».Le vice-président annonce que la Région communiquera avec les usagers pour qu’ils anticipent les changements d’horaires. Mais cette réorganisation ne fait pas que des heureux. Sur le trajet Angers-Cholet, le retrait annoncé d'un train matinal est contesté.
Et aux portes de la cité angevine, la gare d'Écouflant sera quant à elle supprimée, faute d'usagers en nombre suffisants.
Les habitués du TER peuvent donc s'attendre à un bouleversement de leur emploi du temps à partir du 2 juillet prochain, lorsque le tronçon LGV de 180 kilomètres entre Conneré (Sarthe) et Rennes sera mis en service.