Aller voir un match de football au stade Jean Bouin à Angers, c’est un voyage dans le temps ! Pour un nantais, c’est un peu comme aller au stade Marcel Saupin : se garer dans les rues voisines, pas trop loin mais dans le bon sens pour éviter les bouchons à la sortie du stade...
Point de Loire derrière la tribune officielle mais une enceinte dans la ville, à l’ancienne, avec ses projecteurs que l’on distingue derrière les pavillons. Pour les angevins, revenir à Jean Bouin, leur antre, c’est se souvenir d’une incroyable soirée en mai dernier pour fêter l’accession en Ligue 1. Peut-être même que sur les 16 800 chanceux présents samedi soir (dont plus de 1000 nantais), certains étaient également présents à ce fameux match Angers-Sochaux du 21 mai 1994 ? Probablement quelques anciens, abonnés de longue date, présents en tribune Colombier, qu’il vente ou qu’il pleuve ...
Un derby équilibré
20 ans après, Le SCO n’a pas changé d’état d’esprit depuis son retour dans l’élite. Emmené par Stéphane Moulin (coach depuis 2011), l’équipe a recruté malin et s’est offerte le scalp de Montpellier dès la première journée pour occuper une improbable place de leader. Déjà une victoire, encore trois et le SCO aura fait aussi bien que lors de la saison 1993-94 (4 victoires en 38 journées).Ce 15 août 2015, à l’heure des retours de vacances, le SCO comme le FC Nantes pouvait passer la seconde et s’offrir un début de saison de rêve mais les deux équipes se sont neutralisées. Un bon point pour le SCO malgré tout, un moindre mal pour des nantais en panne d’inspiration sur le plan offensif…
Le spectacle était en tribune
"21 ans que l’on se retient" pouvait-on lire en tribune Coubertin, mais le speaker du SCO d’Angers était le seul à tenter de rivaliser avec le parcage nantais, emmené par une Brigade Loire toujours aussi chaude et fervente. En face, la tribune Colombier, parsemée de jaune et de vert elle aussi, attendait que de nombreux angevins les rejoignent plus de quinze minutes après le coup d’envoi. C’est finalement en début de seconde période que le public angevin a donné un petit peu plus le change à des nantais dont le traditionnel "Oh les nantais" faisait écho au mini mur jaune qui lui faisait face.Il n’a manqué qu’un but pour faire exploser l’un des deux camps. Le même score que lors de la dernière confrontation en Ligue 1 entre les deux clubs en septembre 1994, mais avec bien plus de bruit et de ferveur de chaque côté cette fois-ci.