Le Premier ministre était ce mardi après-midi à Nantes à l'occasion du congrès annuel de l'Union sociale de l'habitat (USH). Il n'a pas dit un mot sur Notre-Dame-des-Landes, estimant qu'il était là "pour parler logement social".
Le gouvernement "s'opposera au détricotage" de la loi Égalité et Citoyenneté en cours au Sénat, a affirmé Manuel Valls mardi, afin que les villes aisées soient contraintes de réserver au moins un quart de leur parc social aux plus modestes.
"La loi Égalité et Citoyenneté doit donner des moyens supplémentaires pour que l'on arrête de toujours loger les pauvres à côté des pauvres", et "obliger les villes aisées à réserver au moins 25"% de leur parc social aux ménages les plus modestes", a affirmé le Premier ministre à l'ouverture à Nantes du 77e Congrès de l'Union sociale de l'habitat (USH), qui rassemble à Nantes 732 bailleurs sociaux.
"Sans surprise, ces objectifs de transparence dans l'attribution des logements sociaux, de mixité sociale, sont aujourd'hui remis en cause par la majorité sénatoriale", a-t-il poursuivi.
Pour le Premier ministre, "c'est facile de pointer du doigt les fractures de notre société (...) de parler de Nation, de cohésion", mais "il arrive donc un moment où les masques tombent et où les égoïsmes ressurgissent".
"Le gouvernement s'opposera à ce détricotage en cours au Sénat" et demandera "le rétablissement de toutes les dispositions, dans le texte soumis à l'Assemblée nationale", a indiqué Manuel Valls.
Le Sénat, est revenu en commission spéciale, sur plusieurs dispositifs contenus dans le projet de loi, en supprimant notamment la part de 25% de créations de logements sociaux hors quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).
Il entamera le 4 octobre en séance l'examen du texte. Celui-ci fera ensuite l'objet d'une commission mixte paritaire chargée de trouver une version commune entre les deux chambres. En cas d'échec, c'est l'Assemblée nationale qui aura le dernier mot.