Marie-Emmanuelle Verhoeven est incarcéré en Inde depuis 15 mois. Interpol l'avait arrêtée à la demande de la justice chilienne, qui la soupçonne d'avoir participé à l'assassinat d'un sénateur en 1991. Pour protester contre sa détention, elle a entamé une grève de la faim.
C'est une histoire qui relie l'Inde, le Chili et la France. Marie-Emmanuelle Verhoeven, 55 ans, originaire de Nantes, a été arrêtée en Inde en février 2015 pour un crime que la justice chilienne l'accuse d'avoir commis. Depuis, elle est en détention dans la prison de New Delhi.
En 1991, Jaime Guzman, sénateur de droite et proche d'Augusto Pinochet, est assassiné. Les soupçons se tournent vers un groupe d'extrême gauche, le Front Patriotique Maneul Rodriguez (FPMR), duquel la Nantaise est membre. Le juge en charge de l'affaire présente Marie-Emmanuelle comme le cerveau de l'assassinat.
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Grève de la faim illimitée
Depuis son arrestation début 2015, la quinquagénaire réfute ces accusations. Le Chili a demandé son extradition. Marie-Emmanuelle Verhoeven a déposé un recours, rejeté en avril par la Cour Suprême. Elle a depuis déposé un recours pour demander sa remise en liberté sous caution, estimant sa détention illégale et bien trop longue. Une audience doit se tenir le 24 juin.Son avocate a annoncé que sa cliente avait débuté une grève de la faim le 11 juin derrnier. "Elle a cessé de se nourrir et ne boit que de l'eau". Elle aurait également arrêté de prendre son traitement contre l'hypertension. "Elle est épuisée par la durée de cette détention", ajoute son avocate.
Avec AFP