Nantes : le CHU de Nantes propose de tester gratuitement votre audition

Le 10 mars prochain, le CHU de Nantes participe à la journée nationale de l'audition (19e édition). À cette occasion, le service ORL du CHU propose un dépistage auditif gratuit de 14h00 à 17h00.

Ce jeudi 10 mars, le service ORL du CHU de Nantes propose gratuitement :

  • un dépistage auditif et une évaluation de l'acouphène de 14h à 17h au 5e étage aile Nord de l'Hôtel-Dieu;
  • une conférence-débat sur les acouphènes dans la salle de l'Imad au  2e étage aile Ouest de l'Hôtel-Dieu à 17h30 avec le Pr Philippe Bordure, chef du service ORL et le Dr Kinnie Aguilar-Bourget, responsable de la consultation acouphènes.

Nouveau au CHU : une consultation pour les acouphènes


L'acouphène est un symptôme fréquent qui touche 5 à 10% de la population générale. Il est gênant chez 20% des patients et parfois responsable d'une souffrance psychologique. Le CHU de Nantes met en place une consultation pluridisciplinaire au sein du service d'ORL afin de développer les compétences par l'échange entre les différentes spécialités.

La prise en charge repose sur une évaluation par :

  • un ORL
  • un audioprothésiste
  • une psychologue clinicienne

Les caractéristiques de l'acouphène, ses circonstances de survenue, les signes associés et influençant son évolution sont précisés lors de la consultation. Un examen clinique otologique, cranio-cervico-mandibulaire et éventuellement vestibulaire sont réalisés. Une audiométrie tonale, vocale, haute fréquence et une acouphénométrie permettent de préciser les caractéristiques psycho-acoustiques de l'acouphène et l'existence d'une perte auditive associée. Des auto-questionnaires semi-quantitatifs validés évaluent l'importance de la gêne, le retentissement et le handicap générés. L'ensemble de ces éléments permet d'orienter le patient et de le placer dans l'algorithme thérapeutique, aboutissant à une prise en charge individualisée.

Après la prescription d'éventuelles investigations complémentaires, le traitement repose sur une thérapie sonore et une réhabilitation audioprothétique associée à une prise en charge comportementale afin d'atténuer le retentissement émotionnel et faire sortir l'acouphène du champ de conscience. Ainsi, la prise en charge pluridisciplinaire permet de créer une dynamique positive, face à un vrai problème de santé publique, d'obtenir une adhésion du patient au projet thérapeutique et de meilleurs résultats.

L’omniprésence sonore pourrait effectivement expliquer le développement précoce des déficiences auditives et autres pathologies de l’oreille (acouphènes…) au sein de l’ensemble des tranches d’âge de la population. Pourquoi ? Comment ?

L’Ouïe est l’un des principaux sens nécessaire à notre équilibre général

Il repose sur des mécanismes fragiles, altérables et la plupart du temps irréparables. Au cœur du danger : la fragilité des cellules sensorielles de l’oreille interne, appelées cellules ciliées. Ces cellules jouent le rôle de transmission des informations au cerveau auditif, à qui revient la charge de les décoder. Elles ont pour particularité de s’user naturellement avec l’âge – phénomène appelé presbyacousie - et plus rapidement sous l’effet d’une exposition sonore intense ou du fait de l’accumulation d’expositions. Une fois abîmées, elles disparaissent à jamais. Les connaissances médicales actuelles ne permettent pas de les remplacer. Cela se traduit par une difficulté à comprendre ses interlocuteurs et à communiquer avec eux. Lorsque la déficience auditive n’est pas détectée à temps, les enfants sont en difficulté dans les apprentissages ; les adultes sont fragilisés dans leur vie sociale et professionnelle, le déclin cognitif s’accélère chez les seniors. Autrement dit, l’altération de ce sens si précieux est un élément de déséquilibre impactant l’état général de l’individu et sa qualité de vie.

L’accumulation d’expositions sonores aux intensités non maîtrisées constitue la principale toxicité pour l’oreille

Les mécanismes de l’oreille n’ont pas changé depuis l’origine de l’Homme. A l’époque de la chasse et de la cueillette, l’homme évoluait dans un environnement sonore probablement non toxique - ne dépassant pas les 80 dB - composé de sons naturels de faible intensité sonore. Au cours de son évolution, l’homme a introduit des sources sonores de plus en plus puissantes : des outils de pierre, des instruments de musique (des tambours), les armes à feu, les machines à vapeur, les voitures, le train, le métro, les systèmes d’amplification, les baladeurs numériques etc…
Aujourd’hui, l’environnement est constitué d’ambiances sonores aux intensités élevées et continues. Le système auditif ne bénéficie plus de temps de récupération. Il est donc soumis à des pressions constantes et subit un état permanent de stress accélérant sa dégradation. Développer les bonnes pratiques de santé auditive à tous les âges de la vie.

Lors de la dernière enquête JNA 2015 réalisée avec l’Institut Ipsos, « Risques auditifs : des clés pour agir », les jeunes interrogés ont indiqué que le Bruit est un élément rassurant et que son absence les inquiétait. L’omniprésence sonore est donc ancrée dans les habitudes de vie de l’Homme moderne : autoradio, musique dans les magasins, MP3 pendant la journée et parfois même pendant le sommeil, télévision à la maison, bruits de la ville, bruit au travail. Cela devient une caractéristique culturelle de notre société normalisant l’omniprésence de son de fortes intensités. Dès lors, comment lutter contre des comportements intégrés comme normaux. Il est donc nécessaire de redonner du sens et de la cohérence à ses comportements au travers de la mise en place d’un programme positionnant la santé auditive comme un facteur clé du Bien Vivre et du Bien Vieillir à tous les âges de la vie : "Ensemble développons la santé auditive pour tous".

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