Depuis plusieurs mois en Pays de la Loire et en Bretagne, la plupart des décès par mort subite de personnes de moins de 45 ans font l'objet d'analyses qui bien souvent mettent en évidence la présence d'une maladie héréditaire. Les autres membres de la famille peuvent ainsi être prévenus et soignés.
Un progrès médical énorme, piloté par le CHU de Nantes
Chez l'adulte, un tiers des morts subites pourraient être évitées, car elles sont liées à des pathologies que l'on peut soigner. A condition de les diagnostiquer à temps. Dans sa famille, Isabelle Raguin a perdu 6 personnes d'arrêt cardiaque dont son fils et son père. Le dépistage au CHU de Nantes (service de cardiologie de l'institut du thorax) a révélé chez elle un syndrome de Brugada. Une démarche qui a sauvé Isabelle Raguin mais pas seulement. Grâce au dépistage, 3 de ses soeurs ont su qu'elles étaient atteintes du même syndrome. Une maladie mortelle et silencieuse contre laquelle un tout nouvel appareil a été mis au point.Le défrillateur sous cutané
Il s'agit d'un défibrillateur implanté sous l'aisselle. Il est capable de détecter les troubles cardiaques. Il envoie alors via une sonde une forte impulsion électrique qui fait repartir le coeur. La technologie n'est pas nouvelle, mais ce qui change tout, c'est l'implantation sous-cutanée de l'appareil. Un progrès majeur permettant de sauver de nombreuses vies. Pour cela, l'équipe du Pr Vincent Probst au CHU de Nantes veut étendre les diagnostics systématiques dans l'entourage de personnes décédées d'arrêt cardiaque inexpliqués. Car les morts subites d'adulte ne doivent plus être une fatalité.Notre reportage en vidéo
(Virginie Charbonneau, Jean-Marc Lalier et Stéphanne Hérel)