Nos confrères du Journal du Dimanche ont rencontré le deuxième greffé d'un coeur artificiel en mars à Nantes. Monsieur M est mort le 1er mai, son coeur artificiel lui a permis de vivre 9 mois. "C'est du bonus de vie. J'ai du pot" confiait il.
Mort un 1er mai
Monsieur M est mort le 1er Mai dernier au CHU de Nantes à 69 ans. La société Carmat qui fabrique le coeur artificiel a reconnu depuis que "les premières données de la prothèse montrent que son fonctionnement s’est dégradé du fait d’un défaut de pilotage des moteurs". Le deuxième patient greffé avec ce coeur artificiel aura vécu neuf mois avec sa machine. "C'est du bonus de vie. J'ai du pot" expliquait en pleine forme Monsieur M au journaliste du Journal du Dimanche à la fin du mois de mars.Nantes et l'hôpital Georges Pompidou à Paris sont les deux sites choisis pour des essais thérapeutiques en partenariat avec la société Carmat.
Les confidences de Monsieur M
Confiait le patient nantais, en pleine forme, au JDD. Le journaliste remarque tout de même "un double câble, sortant de l'abdomen sous un pansement et enroulé autour de sa taille, dépassait de son pull pour filer vers la sacoche contenant ses batteries".Ce coeur, c'est moi. Il est devenu moi. (..) Il ne faut pas oublier de charger les batteries, c'est tout".
Bricoleur, Monsieur M était curieux du fonctionnement de son étrange machine, il avait ainsi visité l'usine Carmat et ne redoutait pas d'être suspendu à sa mécanique. Pour lui "des sportifs qui font un jogging et s'effondrent au coin de la rue. Moi, je suis sûr que ça n'arrivera pas, c'est électrique, ça marche".
La troisième implantation d'un coeur artificiel Carmat a été réalisée il y a quelques jours à Paris. Le professeur nantais Daniel Duveau qui a participé à l'intervention aux côtés du chirurgien Christian Latrémouille a déclaré que l'opération s'était bien passée.