La page Facebook "Touche pas à mon centre-ville" appelait à un rassemblement samedi 30 avril en soutien aux commerçants et riverains du centre-ville après les débordements en marge des manifestations. Une contre-manifestation s'organise dans le même temps.
Dasn un communiqué, le collectif "Touche pas à mon centre-ville" est très dubitatif sur la tenue de leur mobilisation. Appelant à se rassembler samedi 30 avril, à 19h, sur la place Royale, les oragnisateurs ont appris qu'une contre-manifestation menée par le collectif "Touche pas à ma révolte" aura lieu au même moment ! L'association Plein-Centre, présidée par Nathalie Deniau Millon avait déjà pris position en ne cautionnant pas le rassemblement de "Touche pas à mon centre-ville" craignant des débordements.
Dans le communiqué, le collectif "Touche pas à mon centre-ville" précise : "Pour ces Nantais "révoltés", notre collectif serait d'extrême droite car "poujadiste". Selon Wikipédia, un poujadiste est un défenseur des petits commerçants contre les grandes surfaces".
Ils répliquent en ne se considérant d'aucune étiquette politique : "l'exaspération des commerçants et des riverains contre les dégâts et la perte de chiffres d'affaires causés par les casseurs n'a pas de couleur politique. Notre préoccupation à partir de mainteant est la sécurité de ceux qui souhaitent se rendre à ce rassemblement".
En conclusion, le collectif craint d'abandonner la tenue de son événement : "Si les conditions ne sont pas réunies, nous serons malheureusement contraints d'annuler cet événement. Cela nous attristerait profondément car nous recevons tous les jours de très nombreuses marques de soutien mais il n'est pas question que des Nantais pacifiques se fassent malmener par des radicaux venus pour en découdre".
Samedi, le début de soirée s'annonce tendue dans le centre-ville de Nantes si les deux collectifs venaient à se mobiliser et donc à se confronter. Il pourrait également n'y avoir qu'une voire aucune manifestation si l'abandon de la première faisait annuler l'autre.