Nantes : le groupe Giant Jack sort un premier mini album chauffé à blanc

Ils sont quatre, s'appellent les Giant Jack du nom d'une chanson des Dionysos. Comme eux, nos quatre musiciens ne sont pas du genre à hésiter longtemps. Quand ils branchent les guitares, c'est pour balancer de l'énergie pure. Interview...

La première chose qu'on apprend des Giant Jack en effectuant une recherche rapide sur internet, c'est leur admiration pour Dionysos, leur musique et surtout pour leurs lives. L'énergie à l'état pur !

Au point de choisir le titre d'une de leurs chansons pour nom de groupe. Giant Jack, fondé en 2010, réunit quatre musiciens autour d'un concept simple mais rudement efficace :  sueur, bière et rock'n'roll.

 

Alors qu'ils viennent de sortir un premier EP disponible ici, Florent au chant et à la guitare, Nicolas à la seconde guitare, Victor à la batterie et Florian à la basse nous disent tout, ou presque, sur le groupe. Rencontre...

Giant Jack, c’est qui, c’est quoi ?

Florent. Une bande de 4 potes ayant l'envie de faire du rock et qui se sont retrouvés après des expériences dans différentes formations.
Florian. La formation actuelle date de 2011. On a fait dans l’originalité : guitares/basse/batterie, avec Florent au chant et à la guitare, Nicolas à la seconde guitare, Victor à la batterie et moi-même à la basse.

Votre nom vient d’une chanson de Dionysos je crois. En quoi ce groupe rock français pourrait-il être une référence pour vous ?

Florent. Plus jeune, ce sont des groupes comme Dionysos qui nous ont marqué. C'est pour cela qu'on a commencé à faire de la musique. C'était avant tout pour leur énergie.
Nicolas. Il n'y a qu'à voir l'énergie développée sur scène, la recette est efficace : puissance, rythme, technique, osmose entre musiciens et synergie avec le public. Que demander de plus ?
Victor. En tant que batteur, j'ai pu faire une première partie en 2007 de ce groupe. Expérience magnifique, autant au niveau du son que des rencontres (dont ses membres).
Florian. Et ils ont gentiment accepté la demande d’adoption !

Vous aimez Skip the Use, DéportivoArtic MonkeysQueens of the Stone Age… mais quel artiste, album ou titre vous a vraiment donné envie de faire de la musique ?

Victor. Ceux-ci correspondent en effet à ce que l'on écoute, mais nous ne venons pas forcément tous du même univers, ce qui peut faire notre force. Personnellement, j'écoute de tout, de la chanson française au métal, qui peut énormément m'inspirer dans le jeu rythmique.
Nicolas. Queens of the Stone Age, c'est un peu le groupe de cœur pour moi, la leçon par excellence du "less is more" propre au stoner. Mais celui qui m'a donné envie, vraiment envie de jouer, c'est Jeff Buckley. L'album "Grace", pour commencer, et ensuite le double album "Live at Sin-e", un bel hommage à la personnalité de Jeff Buckley, à son humour et sa sensibilité.
Florian. Moi c’est avant tout un concert de Déportivo lors de leur première tournée qui m’a donné envie de faire de la  musique, ça avait l’air sympa de faire la fête sur scène tout en jouant…

Pour vous la scène est-elle une priorité ?

Florent. Elle reste une priorité. On est là pour partager nos morceaux avec le public. S'y faire une place, n'est pas facile. La culture n'est pas ou n'est plus une priorité. Des festivals s'arrêtent. Les cafés-concerts sont soumis à des exigences de plus en plus drastiques en matière de nuisances sonores.
Victor.  En effet, répéter, travailler sur des morceaux, etc ... n'est qu'une partie du travail, l'autre est de partager le son que l'on produit sur scène. Là, une tout autre émotion se produit et c'est toujours un plaisir, autant au niveau des rencontres musicales que du public.

Votre description sur Facebook tient en trois mots : sueur, bière et rock’n’roll. C’est vraiment ce qui vous définit ou c’est pour le folklore ?

Florent. Ces trois mots participent au folklore des groupes de rock mais ils représentent et témoignent de notre envie commune : celle de transmettre une musique énergique, communicative et surtout en interaction avec le public qui nous fait face.
Victor. C’est notre boisson préférée…
Nicolas. Et c’est dans l’ordre !
##fr3r_https_disabled##

Comment définiriez-vous votre musique ? Quels en sont les principaux ingrédients ?

Florent. L'efficacité, surtout depuis notre passage au studio 180. Après quelques discussions avec Arnaud Bascuñana, la volonté commune était d'aller à l'efficacité. On ne revendique pas un rock compliqué, nous n’avons pas les prétentions des "guitar hero", juste une musique qui sonne. On s'applique à la rendre la plus variée possible. 
Florian. L’ambiance des morceaux peut varier, suivant ce que l’on ressent lors de la composition. Mais généralement, on arrive toujours à quelque chose d’assez énergique car c’est là où l’on prend le plus de plaisir en jouant. Et on joue des morceaux pour qu’ils nous plaisent avant tout.
Nicolas. Il faut dire que la plupart des groupes composent autour de textes, nous c'est l'inverse. 3-4 accords, une rythmique, un riff. Et les gars écrivent là-dessus.

Nous voulons aller à l'essentiel, faire passer le message sans tourner autour du pot, avec des refrains puissants, des ponts efficaces (Victor)

Vous venez de sortir un premier EP 5 titres. Le chemin pour y accéder a-t-il été facile ?

Florian. Oui, on avait un bon GPS pour arriver jusqu’à Paris ! Blague à part, on a eu le privilège de bosser avec Arnaud Bascuñana (Déportivo, No One Is Innocent etc…) au studio 180. Il a su comprendre là où on voulait aller et tracer le chemin à suivre. C’est quelqu’un de très professionnel et il s’est tout de suite investit dans nos morceaux !
Victor. Nous sommes ensemble depuis quelques années, il y a eu des hauts, des bas, et nous avions besoin d'un second souffle, passer à l'étape supérieure, avoir un produit fini pour démarcher, pour le public. Le studio a été une nouvelle expérience pour nous… des remises en cause, des révélations ... de la sueur, des bières, et du rock'n'roll !
Florent. Oui, le moment semblait opportun. D'un point de vue financier, nous avons surtout pu nous appuyer sur l’association « Aubin d’Son » qui a pour but la promotion et l'accompagnement des groupes comme le nôtre. C’est vrai que l'enregistrement a parfois laissé place au doute car cela reste une mise à nu. Arnaud est en effet un grand professionnel, il avait été clair avec nous, il fallait que nous soyons tous fiers du travail réalisé sinon rien ne sortait du studio. 
Nicolas. On est passé à peu près par toutes les émotions... Mais Arnaud nous a énormément aidé, plus que ça même, il s'est investi dans la structuration de nos morceaux.
Florian. On souhaite à chaque groupe une première expérience studio avec un gars comme lui !
Nicolas. Et son assistant, Tim Bickford !

Généralement, de quoi aimez-vous parler dans vos chansons?

Florent. Les textes proviennent essentiellement de deux membres du groupe, moi et Florian. L'écriture est parfois laborieuse. Les textes arrivent une fois le morceau élaboré dans sa version instrumentale. Un morceau, c'est une ambiance, généralement les textes s'en inspirent. On ne peut pas parler de thèmes, nos textes traduisent un état d'esprit, parfois ce qui nous entoure. Florian écrit sans doute sur des trucs plus perso, il m'arrive parfois de ne pas cerner ce qu'il souhaite dire. Nous ne revendiquons pas grand chose, la musique n'est pas faite pour ça dans notre cas, tout comme un narrateur, omniscient, nous ne souhaitons surtout pas donner des leçons.
Florian. Le fait que ça soit en Anglais nous donne plus de travail mais en même temps, on arrive plus facilement à faire sonner les mots anglais en musique, avec notre musique en tout cas. Je ne peux pas vraiment expliquer ce que veut dire chaque phrase, elles traduisent un moment, une pensée et vouloir en faire une explication de texte ne serait pas très intéressant… Je parle juste de ce que toute personne de ma génération peur ressentir personnellement à un moment donné, sans évidemment, vouloir en faire des chansons « porte-parole »…

Quel commentaire vous suggère cette vidéo ? Daria, un groupe d'Angers...

Florent. Sympa le riff !
Florian. C’est une découverte, je vais me renseigner sur ce groupe !
Victor. Energie !
Nicolas. C'est pas mal du tout ça dis-donc !!

Et celle-ci ? Foo Fighters...

Nicolas. Usine à tubes !! Difficile de ne pas aimer, encore plus de ne pas respecter.
Victor. Un classique !
Florent. Un mot : La Classe !!!
Florian. La tête du chanteur me dit quelque chose…

Quel est le dernier concert qui vous a marqué ?

Victor. Shaka Ponk en  2013 au zénith de Nantes ! (Avant dernier album je tiens à préciser) -> énergie, pêche, claque !
Florian. Birth Of Joy aux vieilles charrues l’année dernière !!! C’était vraiment bien !!! Récemment, Détroit au Stéréolux de Nantes. Mais l’un des concerts les plus marquants reste celui de Dionysos au Festival International de Benicassim en Espagne, que l’on a vu avec Florent en 2006… C’était avec un orchestre symphonique espagnol et c’était assez grandiose !!! Ils ont conquis un public qui ne les connaissait pas et ils ne voulaient plus quitter la scène, c’était impressionnant ! C’est là que l’on voit les grands groupes : être capable de garder un public qui n’est pas là pour vous et être capable en plus d’en ramener. Le public était curieux de découvrir cette boule de feu sur scène !!! Et il y avait Yann Tiersen qui m’a donné la chair de poule le même soir… une belle soirée !!!
Nicolas. Moi c’est Mark Lanegan Band, à la Route du Rock, il y 2 ans je crois. Depuis le temps que je voulais voir Lanegan en concert...

Votre coup de cœur du moment ?

Florent. Royal Blood
Victor. Blackberry smoke - one horse town
Nicolas. Le dernier album de Dinosaur Jr. Du coup je me suis remis à écouter toute leur discographie. Musée Mécanique, aussi, ça reste en tête. Modest Mouse, Ex Hex, plein de choses en fait...
Florian. Them Crooked Vultures que je réécoute souvent, un Arctic Monkeys ne fait jamais de mal, un Strokes et un Libertines par jour c’est bon pour la santé. Et sinon pour répondre au coup de cœur du moment, je dirai : Feu ! Chatterton et le dernier album de Mlle K.

un Strokes et un Libertines par jour c’est bon pour la santé (Florian)

Vos projets ? Un album ?

Nicolas. L'été arrive : les concerts !! On joue au festival «Festi’Roc» à Saint Aubin des Châteaux (44) le samedi 1er août prochain où l’on va croiser Mlle K d’ailleurs !
Florent. Oui voilà, de la scène et des nouveaux morceaux !! Les autres dates de concerts sont en train de se mettre en place, tenez vous au courant !!!

Merci les Giant Jack

Interview réalisée le 14 avril 2015, plus d'infos sur le groupe ici et

L'actualité "Culture" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Pays de la Loire
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité