C'était envisagé, c'est désormais acté. Le collectif "Touche pas à mon centre-ville" a annoncé l'abandon du rassemblement prévu samedi soir place Royale à Nantes en soutien des commerçants et riverains du centre-ville, touchés par les débordements en marge des récentes manifestations.
Dans un communiqué publié mercredi soir, le collectif "Touche pas à mon centre-ville" annonce, sur Facebook, que le rassemblement prévu samedi soir, à 19h, place Royale à Nantes, est annulé. "Pour préserver la sécurité de tous et le calme du centre-ville, nous avons décidé d'annuler notre rassemblement" indiquent les organisateurs. "De nombreux radicaux ont ainsi prévu de venir se confronter aux commerçants et aux riverains, pacifiquement réunis" regrettent-t-ils.
Une contre-manif à l'origine de l'abandon
Le motif principal de l'annulation ? L'organisation d'une contre-manifestation, même jour, même heure, même lieu, menée par le collectif "Touche pas à ma révolte" qui considère que les personnes derrière l'organisation de la première manifestation sont des individus d'extrême-droite. Réagissant à cette annulation, les administrateurs de la page, dans l'anonymat, saluent "cette sage décision" en ajoutant que "les commerçants nantais ne doivent pas être pris en otage par le chantage de groupuscules d'extrême droite qui comptaient utiliser cette manifestation comme tribune".En outre sur la page de de la contre-manif, ils revendiquaient le fait que "des groupuscules d'extrême droite attaquent les manifestants, sans être inquiétés par la police" à répétition "notamment le 31 mars, et aux alentours de la Place du Bouffay et des Nuits Debout".
Dans son communiqué, le collectif "Touche pas à mon centre-ville" conclut en condamnant "avec force les menaces et les pressions insupportables que certains radicaux imposent à toute une ville". La mobilisation, avant tout virtuelle rassemblant plus de 4000 personnes, n'aura donc tenue qu'une dizaine de jours, même si le collectif estime que les "commerçants, riverains, étudiants et amoureux de Nantes" sont "unis plus que jamais".