Ségolène Royal a estimé mercredi que le dossier controversé de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne devait pas être réglé "par la force" et a appelé les élus locaux à reprendre le dialogue.
"Il faut continuer à dialoguer (...), il faut continuer la transparence, continuer à mettre à plat l'ensemble des sujets", a déclaré la ministre de l'Ecologie à l'occasion de ses voeux à la presse, peu avant une audience sur l'expulsion de plusieurs habitants de la zone devant le tribunal de grande instance de Nantes."Ce n'est pas par la force que l'on règlera les choses", a-t-elle ajouté, avant d'inviter les élus locaux à "prendre leurs responsabilités".
Interrogée sur une possible médiation par son ministère, qui chapeaute les Transports, à l'instar de ce qui a été fait au plus fort des tensions concernant le projet de barrage à Sivens (Tarn), la ministre a renvoyé la balle dans le camp des élus locaux.
"Je ne prendrai pas d'initiatives si localement il n'y a pas de volonté de dialoguer", a répondu la ministre. "Si la volonté de dialoguer s'exprime sur le territoire, je suis prête à aider", a-t-elle assuré.
La construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, destiné à remplacer celui de Nantes-Atlantique et dont l'inauguration était initialement prévue en 2017, est suspendue depuis 2012.
Mais l'Etat a annoncé fin octobre la reprise des travaux en 2016, après le rejet des recours environnementaux déposés par les opposants au projet.
Dans la foulée, le concessionnaire du futur aéroport, une filiale de Vinci, a entamé les procédures d'expulsion contre onze familles et quatre agriculteurs, ce qui a relancé la mobilisation des opposants.
Début novembre, Ségolène Royal avait confié qu'elle n'était pas favorable au nouvel aéroport.