Le tribunal administratif rend aujourd'hui son jugement sur le bienfondé des arrêtés du préfet autour de l'exploitation du site de Notre-Dame-des-Landes par le groupe Vinci. Opposants et partisans du projet sont mobilisés.
La pression des entrepreneurs
Les membres de l'association favorable à un déménagement de l'actuel aéroport vers le site de Notre-Dame-des-Landes sont sur le pont depuis ce matin. Des banderoles "à NDDL" et "pour l'emploi" ont été déployées devant le théâtre Graslin, devant le château des ducs et sur le pont Anne de Bretagne.Une conférence de presse est prévue, une fois les conclusions du tribunal administratif connues, en bordure de la zone d'aménagement différé (ZAD) à Héric, au nord de Nantes. 3 000 ballons, comme les 3 000 emplois que créerait le chantier du futur aéroport, devraient être lâchés pour l'occasion.
La conférence de presse des opposants
À Nantes, l'ACIPA et les principaux opposants au projet, devraient également donner leur point de vue à l'issu de la décision de justice.La réaction de Vinci
L'avocat de Vinci n'a pas attendu le communiqué officiel pour réagir. La justice rejette les recours environnementaux selon lui. Ces arrêtés donnaient le feu vert au concessionnaire du site pour aménager et procéder au déménagement d'une partie des espèces protégées dans la zone humide du futur aéroport.Les associations opposées au projet avaient saisi le tribunal administratif pour faire annuler quatre de ces arrêtés principalement autour de la préservation de l'eau et d'espèces protégées.
Le rapporteur public a rejeté dans ses conclusions, jeudi 18 juin, l'ensemble des recours. Rarement, le tribunal administratif ne suit pas ses recommandations.