La ministre de l'Environnement a affirmé cet après-midi lors de la conférence climat que : "quel que soit le résultat du référendum il faudrait relancer une enquête publique", de gauche à droite, les réactions, virulentes, ne se sont pas faites attendre
De gauche à droite, la nouvelle saillie de Ségolène Royal à propos du transfert de l'aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes à fait réagir les politiques de droite comme de gauche.
Bruno Retailleau, le président LR du conseil régional des Pays de la Loire, affirme que : "une nouvelle enquête publique obligerait à repartir sur 10 ans de procédures auxquelles ne survivra pas le projet. Cela reviendrait à dire aux électeurs : « même si vous votez oui, ce sera non » ! Tout cela est grotesque ! Tout cela décrédibilise encore la parole du Gouvernement et obscurcit l’avenir économique du Grand Ouest".
Yannick Vaugrenard, sénateur PS de la Loire-Atlantique a réagi au micro de Public Sénat : "c'est une réaction surprenante d'un ministre de la République qui demande à ce que les décisions de justice ne soient pas appliquées, cette réaction est incompréhensible et n'est pas à la hauteur d'un ministre de la République".
Pour Alain Mustière, le Président des Ailes pour l’Ouest, cette fois c’en est trop : "Ségolène Royal a décidé de planter le dossier et elle le fait en désavouant sans gêne son Premier ministre, les élus locaux et les citoyens du Grand Ouest qui ont voté depuis 15 ans pour ce transfert".
Pour Bruno Hug de Larauze, Président de la CCI Pays de la Loire et Jean-François Gendron, Président de la CCI Nantes Saint-Nazaire, cette déclaration va à l’encontre du communiqué du Premier ministre validant la pertinence du transfert. "Nous demandons au gouvernement de clarifier la situation quant au projet qui sera proposé aux habitants de Loire-Atlantique lors du référendum. Nous n’accepterons pas qu’un équipement indispensable au développement des entreprises du territoire soit remis en cause du seul fait d’un caprice ministériel allant même jusqu’à désavouer le rapport publié hier affirmant que Notre-Dame-des-Landes apparaît comme un compromis acceptable".