La CGT des cheminots proteste contre "le coup de force" à venir du conseil régional des Pays de la Loire qui envisage sérieusement l'ouverture à la concurrence du réseau ferroviaire régional.
La circulation des TER sera perturbée chaque semaine du vendredi 19h au mardi 12h selon la direction de la SNCF du fait de l'appel à la grève de la CGT. À l'exception des lignes Nantes Châteaubriant et Nantes Clisson desservies par le tramtrain.
La CGT Cheminots considère que "le conseil régional joue aux apprentis sorciers en pleine négociation sur la future convention TER Pays de la Loire. La nouvelle majorité régionale entend se lancer dans l'expérimentation de l'ouverture à la concurrence du transport express régional".
La proposition devrait être examinée par la commission transports infrastructures le 9 décembre, puis soumise au vote de la session plénière du 14 au 16 décembre. "Un choix dogmatique" selon la CGT. Le budget des TER représente plus de 150 millions d'euros dans les Pays de la Loire.
Concrétement, cette ouverture à la concurrence, conforme aux règles européennes, est une forme de privatisation du TER. Un opérateur privé reprenant l'exploitation d'une ligne ou de l'ensemble du réseau selon le choix des élus régionaux. Mais aussi, possiblement, la maintenance du matériel roulant, les infrastructures ou les gares. Forme de privatisation car parmi les opérateurs nationaux dont les noms circulent on trouve deux entreprises dont les capitaux dépendent largement de l'argent public !
Parmi les opérateurs en capacité de reprendre tout ou partie de l'actuelle exploitation confiée "historiquement" à la SNCF, on pourrait trouver Veolia Transdev, filiale de Veolia et de la Caisse des dépôts, (déjà opérateur ferroviaire sous plusieurs raisons sociales en Allemagne par exemple), ou Keolis, (également présent dans le ferroviaire en Allemagne et opérateur de transport public dans de nombreuses villes françaises comme Angers) et filiale de la ... SNCF !