La directive Européenne entre en application aujourd'hui en France, elle attribue aux personnes handicapées le moyen de stationner gratuitement leurs véhicules sur des espaces qui ne leurs sont pas expressément attribués
Adoptée définitivement par le Parlement national en mars dernier, la carte de stationnement permet de se garer gratuitement et sans limitation de durée sur toutes les places de stationnement ouvertes au public (y compris sur les places qui ne sont pas réservées au stationnement des personnes handicapées).
La durée de stationnement peut toutefois être limitée à 12 heures sur décision de la commune mais cette durée ne peut pas être inférieure à 12 heures.
Sur les stationnements payants, munis de bornes d'entrée et de sortie, le titulaire de la carte devra s'acquitter du payement comme tous les autres usagers. La réglementation locale peut attribuer la gratuité de cet accès.
Qui peut en bénéficier ?
La carte est attribuée à la personne, pas au véhicule, Il faut pouvoir justifier d'une difficulté pour se déplacer au delà de 200 mètres. Toute personnes se déplaçant en fauteuil roulant ou équipée d'une prothèse aux membres inférieurs en bénéficie. Les personnes atteintes d'une déficience sensorielle ou mentale, devant être accompagnées en bénéficieront également.Il faut en faire la demande à la Maison départementale des personnes handicapées, ou au Service départemental de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre.
Les conditions d'obtention et les formulaires sont téléchargeables sur le site : vosdroits.service-public.fr
Une uniformisation des pratiques en Europe
La Fnath, association des accidentés de la vie, reconnaît que "cette loi constitue une avancée pour la vie quotidienne des personnes handicapées, qui permettra d'homogénéiser les pratiques des communes".Jusqu'à présent, il appartenait à chacune de se positionner sur l'octroi de la gratuité, ce qui entraînait des incompréhensions, les personnes handicapées ignorant, en changeant de commune, si elles devaient payer ou non.
Cette gratuité ne doit pas cacher les retours en arrière concernant la mise en accessibilité des établissements recevant du public, déplore la Fnath: "rien ne sert de se garer devant des bâtiments inaccessibles !".