VIDEO. Cordemais : un GI américain présent sur la poche de Saint-Nazaire nous raconte sa libération

Le 7 mai 1945 à 13h, les négociateurs alliés rencontrent au café Loiseau, près de la gare de Cordemais, les représentants allemands. Au grand étonnement des Alliés, aucun ordre de capitulation ne leur est parvenu. 70 ans après un des GI libérateurs, tellement attendus, nous raconte ces moments.


Entretien en version originale non sous-titré (Denis Leroy) 

Mon uniforme aujourd'hui c'est le jean, le jean américain, plus question de porter l'uniforme du GI. Ça ne m'intéresse plus. Aujourd'hui, je suis un civil, mon job n'est plus de tuer mais de créer. Je suis un homme de cinéma aujourd'hui. J'avais 18 ans après Saint-Nazaire et ils m'ont envoyé à Vienne (en 1945), mais moi je voulais rentrer aux Etats-Unis pour aller à l'université, alors j'ai quitté l'armée. Ce que j'ai vécu pendant deux ans en Europe m'a métamorphosé. 
Pensez à toutes les guerres qui continuent encore aujourd'hui et  où les Américains sont impliqués. Moi je veux des guerres diplomatiques, un peu comme ce qui s'est passé ici en mai 1945 (quand Allemands et alliés se mettent enfin autour d'une table 9 mois après la fermeture de la poche de Saint Nazaire NDLR).
Quand j'avais 18 ans, j'ai dit oui aux combats et j'ai failli mourir. Aujourd'hui, je suis devenu pacifiste. Je suis comme Obama, lui il veut toujours nous faire éviter la guerre.


J'ai rencontré un GI des poches de l'Atlantique


A 90 ans, Georges Marchi,  le soldat américain de la 66ème division d'infanterie effectue un retour aux sources sur les lieux - les poches de l'Atlantique où il a combattu.
A l'invitation du musée du grand blockhaus de Batz-sur-Mer, Il était présent ce matin à Cordemais (44) lors des cérémonies marquant les 70 ans de la rédition des troupes allemandes qui encerclaient la région de Saint-Nazaire.

Lui avait débarqué à Cherbourg dans des conditions tragiques, il fut l'un des rescapés du Léopoldville, un navire de transport de troupes coulé par les Allemands (800 morts). Face à cette catastrophe, Eisenhower préféra envoyer les rescapés combattre non pas à Bastogne vers le front de l'est mais vers l'ouest de la France.

A la Libération, Georges Marchi resta en Europe pour étudier avant de retourner à San Francisco pour se consacrer à l'art à travers le théâtre, le cinéma et la télévision.

Son uniforme, il dit qu'il a donné à son université ! D'ailleurs, il revient cette année en France, en civil, jean et chapeau, sans ses médailles militaires... au beau milieu des uniformes et véhicules d'époque. Forcement ému mais pas nostalgique de cette période qui a bouleversé sa vie. Plus pacifiste que jamais.




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