VIDEO. Ils vivent à Notre-Dame-des-Landes, sont pour l'aéroport et parlent enfin sans crainte

La décision du tribunal administratif d'autoriser la reprise des travaux fait se délier les langues à Notre-Dame-des-landes. Des habitants témoignent à visage découvert ou non pour apporter leur soutien au projet.

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Hier vendredi, le tribunal administratif de Nantes a rejeté les 14 recours juridiques qui interdisaient toute reprise des travaux sur le site de Notre-Dame-des-Landes. Avant midi, le tribunal fait savoir sa décision. Les partisans de ce projet d'un aéroport au nord de Nantes en plein bocage ont le sourire. Ils sont en bordure de la Zone d'amérnagement différée, la fameuse ZAD, rebaptisée depuis plus d'une décennie par les opposants comme "La Zone à défendre".
Symboliquement à Héric, à quelques encablures de ce que seront les pistes de l'aéroport à Notre-Dame-des-landes, ils lancent des ballons. 3 000. 3 000 ballons bleus et blancs, comme la promesse des 3 000 emplois que Vinci garantit sur le site du futur aéroport du Grand-Ouest. 


Les partisans du projet savourent, Alain Mustière de l'association "des ailes pour l''ouest" lui jubile. La procédure d'appel des opposants connus au même moment ne fige pas son sourire. Les mots prononcés depuis l'hôtel de Matignon, quelques minutes après la décision judiciaire rendue, suffisent à son bonheur complet. "Le projet va pouvoir se poursuivre" écrit le communiqué de Matignon, alors ici c'est la seule chose retenue des trois alinéas des services de Manuel Valls. Tous se souviennent des déclarations cet hiver du Premier ministre.  Manuel Valls avait suggéré en décembre de "s'engager dans la construction de Notre-Dame-des-Landes" dès la mi-2015, "après la décision du tribunal administratif" sur ces recours environnementaux. Tout le monde ici réclame logiquement un scénario à la Sivens.
Les témoignages se succèdent et les langues se délient, enfin. Plus besoin de flouter les visages par peur des représailles de quelques "zadistes" qui vous auraient vus à la télé. Des habitants de Notre-Dame-des-Landes prennent la parole face caméra, d'autres veulent bien déclarer tout le bien qu'ils pensent du projet à condition de rester discrets. 

Les plus militants des opposants à la construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes en sont persuadés, la tentative d'évacuation par les forces de l'ordre a déjà eu lieu à l'automne 2012 lors de la calamiteuse opération César. Pour eux, les pouvoirs publics n'oseront jamais réitérer l'opération de police sur leur "zone à défendre", au risque de reproduire un scénario similaire et de fédérer à nouveau l'ensemble des opposants au projet de déménagement de l'aéroport de Nantes au coeur du bocage.
Il restait un obstacle majeur sur le plan juridique.  Portant sur le respect de la Loi sur l'eau et le respect des espèces protégées. Il a été levé hier par le tribunal administratif.  Tous les recours liés à la promesse de François Hollande durant sa campagne électorale sont conduits à leur terme.
Ce qui ne veut pas dire que les travaux pourront commencer aussitôt. Dans tous les cas, du fait de la présence des espèces protégées, coupes d'arbres et transfert des mares par exemple ne pourront avoir lieu qu'en automne ou début d'hiver. Dans l'absolu à l'automne 2015 ou au début de l'hiver. Décembre où se situeront également les élections régionales qui pourraient encore venir interférer sur la décision de lancer le chantier de déplacement des espèces...  Suivront alors 3 années de chantier, ou pas ? ....
 

 

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