Chaque année on ressence jusqu'à 38 000 cas de violence sur les femmes en Loire-Atlantique, pour évaluer, comprendre, agir et venir en aide à ces femmes victimes de violences, le Département crée un Observatoire avec celles et ceux qui agissent déjà sur le terrain.
Selon les estimations réalisées par le Département, le nombre de victimes en Loire-Atlantique irait de 4 500 pour les seules violences conjugales physiques et/ou sexuelles à 38 000 toutes violences confondues. La moitié des victimes n’entreprend aucune démarche : pas de consultation médicale, ni de recours aux services sociaux ou à des associations d’aide. Seulement une femme sur quatre se rend à la gendarmerie ou au commissariat.
Les violences au sein du couple ont la particularité d’êtres récurrentes, cumulatives et s’aggravant dans le temps. Dans 68% des cas, les violences conjugales sont répétées. En moyenne, 1% des enfants âgés de moins de 18 ans vit dans un ménage où une femme a été victime de violences conjugales. En Loire-Atlantique, cela correspond à 3 000 enfants...
Les objectifs de l’observatoire
- Observer, diagnostiquer et analyser notamment les données chiffrées
- Mettre en place de nouveaux dispositifs
- Travailler en réseau avec les acteurs concernés et échanger les bonnes pratiques
- Assurer la coordination des actions de prévention des violences faites aux femmes
- Faire connaître l’action du Département dans ce domaine : rendre plus lisible les actions menées auprès du grand public et des partenaires
Un Observatoire pour créer du lien
Créé en lien avec la Commission départementale prévention et lutte contre les violences faites aux femmes (CODEV), cet observatoire réunit pour son lancement les associations Solidaritéfemmes, les CIDFF de Nantes et de Saint Nazaire (Centre d’Information sur les Droits des Femmes), ADAVI 44 (Association d’Aide aux Victimes d’Infraction), AAE (Association d’Action Educative), l’association Prévenir et Réparer.Le Département souhaite associer de nouveaux membres (collectivités, associations…) sur la base du volontariat à cet observatoire.
Une action rapide pour trouver une solution d'hébergement
Les personnes en situation de violence conjugale peuvent être accueillies et accompagnées par les équipes de centres médico-sociaux (CMS) et dans des bureaux d’aide aux victimes de la police et de la gendarmerie où trois assistantes sociales sont présentes. Leur rôle est d'offrir une écoute aux victimes grâce à des entretiens individuels, les orienter et tenter de rechercher avec elles des solutions durables. Ces personnes peuvent bénéficier d'un hébergement en urgence et à moyen terme, ainsi que d'un accès rapide à logement social.En 2014, elles ont rencontré 637 personnes dont 602 femmes et 35 hommes victimes de violences. En 2015, elles ont rencontré plus de 670 personnes. Un quatrième poste d’assistante sociale destiné au Bureau d’aide aux victimes vient d’être créé par le Département.