36 fusillades dont 4 mortelles depuis le début de l'année à Nantes

Le jeune de 19 ans, tué par balle samedi 7 octobre quartier Bellevue à Nantes, était originaire d'Algérie et en situation irrégulière sur le territoire national. Règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiant ? Le procureur de la république de Nantes ne confirme pas en l'état actuel de l'enquête. Depuis le début de l'année, 36 fusillades ont eu lieu dans les quartiers nantais, la moitié à Bellevue, une zone sensible et sous surveillance.

On en sait désormais un peu plus sur la fusillade qui a coûté la vie à un jeune homme de 19 ans, samedi 7 octobre, quartier Bellevue à Nantes. "C'est un jeune originaire d'Algérie en situation irrégulière sur le territoire national. Il était à Nantes depuis déjà plusieurs mois. Je ne peux pas affirmer qu'il était impliqué dans un trafic de produits stupéfiants. ", le procureur de la République, Renaud Gaudel n'en dira pas plus. 

L’hypothèse privilégiée par le parquet reste celle du règlement de comptes. Depuis le début de l’année, dans les quartiers de Bellevue et Malakoff à Nantes, 36 fusillades ont éclaté, et trois personnes sont mortes sous les balles des trafiquants. 

"C’est la méthode employée, un peu partout, on passe, on arrose et après, on s’en va, on ne s’arrête pas, il y a peu de chance d'en réchapper", commente Frédéric Desguerre, secrétaire de la zone ouest d'Unité SGP police en regardant les images qui 20 minutes après les faits circulaient déjà sur les réseaux sociaux. 

Nous ne sommes pas assez nombreux à Nantes pour lutter contre ce trafic de stupéfiants. Il faut des renforts conséquents, en hommes sur le terrain et pour traiter les procédures et les trafics de stups.

Frédéric Desguerre

Secrétaire national zone ouest Unité SGP Police

À Nantes, la délinquance a reculé de 11 % par rapport à l’année dernière. Renfort temporaire de 40 policiers, drones et caméras pour mieux surveiller les points de deal, la ville accentue la pression sur les trafiquants de drogue, qui continuent malgré tout à passer sous les radars. 

"Il n'y a pas un seul levier, pas une seule solution magique, nous devons jouer sur plusieurs leviers, de l'éducation, la prévention, jusqu'aux enquêtes et aux applications des peines prononcées lorsque des crimes sont commis", rappelle Bassem Asseh, premier adjoint à la ville de Nantes, chargé de la sécurité.

À Bellevue, une enquête pour assassinat a été ouverte par le parquet. Les tireurs sont toujours en fuite. 

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