L’agence sanitaire évoque deux épisodes de cas groupés concernant l’utilisation de tampons hygiéniques. Cette étude du bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) relève cinq cas de syndrome de choc toxique lié aux règles survenus en Pays de la Loire.
En Loire-Atlantique et en Vendée, cinq jeunes femmes de 12 à 21 ans ont été hospitalisées en réanimation en 2013 et en 2016. Elles se sont rétablies. Cinq cas de syndrome de choc toxique staphylococcique, liés à une mauvaise utilisation de tampons périodiques. Cette infection peut entraîner fièvre, éruptions cutanées, baisse de la tension et d'autres atteintes potentiellement graves.
Pour Bruno Hubert, médecin épidémiologiste invité de notre JT :
Les femmes, d'une manière générale, ont développé des anticorps contre cette toxine et sont donc capables de se défendre. Hors, chez 20% des jeunes et des adolescentes, on a pas ce développement d'anticorps ce qui fait que l'organisme ne va pas pouvoir se défendre
Afin de prévenir tout risque d’infection quelques recommandations sont à appliquer selon les chercheurs et les médecins :
- Le tampon hygiénique ne doit pas être gardé plus de huit heures, sous peine de risquer un choc toxique dû au staphylocoque doré
- Changez de tampon toutes les quatre à huit heures et évitez d'en porter la nuit, n'utilisez un tampon que pendant une partie de la journée
- Utilisez par exemple des serviettes la nuit et des tampons le jour
Il s’agit d’une affection rare, seulement environ 20 cas décrits en France par an par le Centre national de référence des staphylocoques.
► Le reportage de la rédaction :