Aéroport de Nantes Atlantique : des capteurs à la recherche des particules ultrafines

Air Pays de la Loire pose ses nez électroniques à proximité de l'aéroport de Nantes Atlantique. Objectif : déceler la quantité de particules ultrafines et mesurer la part de l'aéroport dans la présence de ces particules dans l'air nantais. Début des mesures ce lundi 23 novembre.

Les particules ultrafines mesurent moins de 100 nanomètres (1 nanomètre = 1 milliardième de mètre). Elles sont générées par les combustions des moteurs diesel ou essence mais également par l'activité industrielle et le chauffage urbain.

Si le taux de particules ultrafines est élevé dans l'air, il peut y avoir un risque pour la santé. C'est en effet un déclencheur de maladies cardio-vasculaires, pulmonaires et du cancer du poumon. 

La recherche de particules ultrafines est récente et nécessite un matériel coûteux. C'est pourquoi le travail que va réaliser Air Pays de la Loire est une première dans la région.
 

Deux années de mesures

C'est à la demande des riverains de l'aéroport que la Direction Générale de l'Aviation Civile, dans le cadre de la concertation préalable au réaménagement de Nantes Atlantique, a commandé ces mesures qui vont être faites pendant les deux années à venir.

Des capteurs vont être posés à Saint-Aignan-de-Grandlieu, Bouguenais, deux communes très impactées par l'activité aéroportuaire, mais aussi à Nantes, hors couloir aérien, dans un lieu non influencé, afin de pouvoir comparer une pollution urbaine avec une pollution issue d'une activité aéroportuaire.

Le fait de débuter cette étude pendant le confinement, dans une période de trafic aérien très réduit, permettra également de préciser la part de l'aéroport dans la présence de ces particules ultrafines.

Tous les six mois, Air Pays de la Loire publiera sur son site des rapports intermédiaires.
 

Responsables de décès anticipés

Dans son rapport de 2019 l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement, l’Anses, recommandait "de cibler en priorité, dans les politiques publiques concernant l’air, trois indicateurs particulaires actuellement non règlementés : les particules ultrafines, le carbone suie et le carbone organique, en complément des indicateurs de particules PM2,5 et PM10 actuellement en vigueur."

L'Anses indiquait que les particules ultrafines pouvait être tenues pour responsables de décès anticipés et de conséquences sur le développement des performances cognitives de l’enfant.

"A l'avenir, c'est un des polluants que l'on va investiguer" confirme-t-on à Air Pays de la Loire.
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