Affaire Troadec : le procureur relate le récit du drame

Le procureur de la république de Nantes Pierre Sennès a rendu public des nouveaux éléments dans l'affaire Troadec. Le matin du 6 mars, le beau-frère de Pascal Troadec a avoué avoir tué les quatre membres de la famille au terme de sa garde à vue.

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Hubert Caouissin, beau-frère de Pascal Troadec, est donc le coupable recherché dans l'affaire des disparus d'Orvault. Lundi 6 mars, le beau-frère de Pascal Troadec a avoué avoir tué les quatre membres de la famille au terme de sa garde à vue. Le procureur de la république de Nantes, Pierre Sennès, a requis sa mise en examenet son placement en détention provisoire pour "assassinat".

À 17 heures, le magistrat a pris la parole pour rendre publics les derniers éléments de l'enquête. Le quadruple meurtre intervient dans un contexte d'héritage familial, un "conflit assez ancien, qui s'est cristalisé entre Hubert Caouissin et Pascal Troadec". Selon les déclarations du prévenu, celui-ci "était persuadé que Pascal Troadec a tenté de récupérer des pièces d'or" issues de la succession.

Le déroulement des faits

Hubert Caouissin a livré son témoignage aux enquêteurs dans la matinée. "Il se serait rendu à la nuit tombante le 16 février à proximité du domicile de la famille Troadec. Son but, c’est d’espionner la famille, dans le but de recueillir des informations concernant la succession. Il utilise un stéthoscope pour écouter ce qui se dit derrière la porte," décrit Pierre Sennès.

Le haut fonctionnaire poursuit sa sinistre histoire: "Vers 23 heures, il va rentrer dans le garage et s’y cacher. Il attend que les quatre membres de la famille soient couchés. Il pénètre dans la maison pour tenter de récupérer une clé qu’il avait préalablement repérée sur un meuble."

Mais le bruit alerte Pascal et Brigitte Troadec. Selon le principal suspect, le père de famille arrive armé d'un pied de biche. "Il y a ensuite altercation", explique Pierre Sennès. "Monsieur Caouissin va finalement s’emparer du pied de biche. Il va frapper et donner la mort aux parents, puis à Sébastien et Charlotte Troadec". Le procureur ne souhaite pas donner plus de détails, mais présente une "scène de grande violence".

Plusieurs jours pour effacer les preuves

L'homme reste sur les lieux du crime jusqu'au petit matin. Le 17 février, il repart pour le Finistère, à son domicile de Pont-de-Buis-lès-Quimerch, près de Chateaulin. Là, il avoue les faits à sa compagne, Lydie Troadec, la soeur de Pascal Troadec. Puis, le soir, il revient à Orvault pour tout nettoyer afin d'effacer les traces de son méfait. "Le 18 février au soir, il met les corps dans le véhicule de Sabastien Troadec (le fils, NDLR) et revient à Pont-de-Buis", continue Pierre Sennès.
 

"Pendant trois jours, il va s’efforcer de faire disparaître les corps. Il semblerait que les corps aient été démembrés, enterrés et brûlés.
Il va déposer le véhicule à Saint-Nazaire. (...) Une sorte de diversion pour orienter les fouilles vers le port,
" souligne le magistrat du parquet, en ajoutant qu'Hubert Caoussin n'a aucun antécédent psychologique et un casier judiciaire vierge.


Il va également demander la mise en examen de la soeur de Pascal Troadec pour "modification de l'état des lieux d'un crime et recel de cadavres", et son placement sous écrou. En conclusion de son intervention, Pierre Sennès a souhaité rendre hommage au service interrégional de la police judiciaire, qui s'est investit pleinement dans l'affaire.

 


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