Amy Lee & The Loco Project Band : du folk au rock, le groupe nantais trace son sillon

Cinq ans d'existence, un univers très personnel mais un renouvellement permanent, les musiciens d'Amy Lee & The Loco Project Band sortent Lost In Confusion, un deuxième album clairement rock. Interview...

Ils nous avaient promis du lourd, de l'agressif. Et ils ont tenu promesse. Les quatre musiciens du groupe nantais Amy Lee & The Loco Project Band ont rebranché les guitares, donné un grand coup dans les potards  et sensiblement aiguisé les riffs pour nous offrir un deuxième album rock quand le premier était folk.

Mais ne les croyez pas nager en pleine confusion comme pourrait le laisser supposer le titre de ce nouvel album, c'est une volonté assumée que de ne pas s'arrêter à un style, de franchir les frontières sans autorisation, d'être là où on ne les attend pas forcément, en un mot de brouiller les pistes comme ils le reconnaissent eux-mêmes.

Et ça ne s'arrête pas là.  Passionnés de musique mais aussi de graphisme, les garçons  d'Amy Lee & The Loco Project Band ont développé depuis 2017 un univers visuel avec l'aide de l'illustrateur Maxime Brugnon, transformant leurs concerts en ciné-concerts et chacun de leurs clips en dessin animé.

Qui sont-ils, d'où viennent-ils, où vont-ils, réponse ici et maintenant avec Jérémy Grollier qui officie dans le groupe en tant que chanteur et guitariste...

Amy Lee & The Loco Project Band est votre nom. Qui est Amy Lee et qui est The Loco Project Band ?

Jérémy. Amy Lee est une songwriter et chanteuse folk, au destin maudit, qui a disparu dans un crash d’avion en 1986 avec certains des musiciens du Loco Project Band, un groupe aux influences Blues et Punk. Après son crash, on a retrouvé un cahier avec des grilles d’accords et des textes…

Amy Lee est donc un personnage fictif.  Que vous permet-il ?

Jérémy. Ça nous permet avant tout de raconter une histoire et de se mettre en retrait en tant que musiciens. Être les instruments de cette histoire nous octroie une grande liberté quant aux choix artistiques.

Son histoire nous remémore celle de Lynyrd Skynyrd.  Les tragédies font les légendes...

Jérémy. J’avais complètement oublié cette anecdote. Ce n’est pas à ce crash qu’on faisait allusion mais plutôt à celui de Ritchie Valens dans les années 60, mais en effet l’idée était de jouer avec l’Histoire du rock.

Vous avez sorti un deuxième album le 10 juin. Comment avez-vous vécu ce moment ?

Jérémy. Super moment et grosse ambiance au Ferrailleur le 17 juin dernier pour la release avec les copains de Medicis. Et surtout, l’aboutissement d’un travail qui avait commencé avant le confinement. On avait hâte et on a été très heureux de l’accueil des différents titres.

Cet album est rock, très rock, différent du précédent qui était folk. Comment s'est faite la transition ?

Jérémy. Sans réflexion aucune. On vient du rock. L’album folk était une expérience. Là, on voulait revenir à quelque chose de plus évident, de plus lié à la scène également. Et au-delà, il n’était pas non plus question de faire le même disque. Et j’ose espérer qu’on emmènera le prochain dans un autre univers, avec une autre esthétique.

Des guitares tendues, des riffs nerveux mais toujours des mélodies flirtant avec la pop. Comment définiriez-vous votre musique ?

Jérémy. Tous autant que nous sommes, nous écoutons beaucoup de musique et beaucoup de choses très différentes. Nos playlists zappent de Lysistrata à Elliott Smith, en passant par Debussy et les Beatles. A priori, on espère faire du rock.

Avec quelles influences, quelles inspirations ?

Jérémy. Beaucoup de groupes anglais et américains. Pas mal de séries et de cinéma également.

Que raconte votre dernier single, "Lost In Confusion", qui est aussi le titre de l'album ? 

Jérémy. "Lost In Confusion" raconte l’histoire d’un extra-terrestre et de son crash sur Terre. Celui-ci  découvre le monde d’aujourd’hui et déchante rapidement, au point de vouloir vite retourner d'où il vient. Ça parle plus ou moins du fait de se sentir un peu étranger au monde tel qu’il est et de l’incompréhension que ça génère, mais avec une pointe de second degré.

Vos trois premiers clips ont tous été réalisés par Maxime Brugnon en mode dessin animé. Maxime est également l'auteur de la pochette et plus généralement de l'univers visuel du groupe. Pourquoi ce choix très graphique ?

Jérémy. Maxime avait déjà réalisé la pochette du premier disque et on voulait faire grandir le personnage. On l’avait déjà évoqué avec le premier album. Ensuite, ça faisait longtemps que je le tannais pour qu’il réalise un clip en dessin animé. Du coup il s’est lancé avec le single "Chemical Love", qui était sa première réalisation. Après, je suis fan de son style, de ses dessins donc c’était aussi une façon de développer ce projet ensemble et d’aller un peu plus loin que la musique dans notre démarche.

Un album en juin, des concerts cet été. Et après ?

Jérémy. Prochaine étape, une nouvelle résidence pour peaufiner notre ciné-concert. On donne vie à Amy Lee sur scène, dans un spectacle immersif, sur grand écran, où on peut admirer le travail de Maxime et écouter nos chansons. On planche aussi sur un EP pour la rentrée 2023 avec des nouvelles chansons.

Merci Jérémy, Merci Amy Lee & The Loco Project Band. Propos recueillis le 14 juillet 2022 

Plus d'infos sur le groupe ici

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