Arbre aux hérons à Nantes : "On ne va pas le laisser mourir !" estime Pierre Orefice, l'un des co-créateurs du projet

Après l'annonce de la Maire de Nantes de ne pas donner suite à la reprise par des investisseurs privés du financement de l'Arbre aux Hérons sur le site de la carrière Misery, les deux créateurs annoncent continuer de travailler sur un autre projet.

Ce 14 septembre, Johanna Rolland, maire de Nantes, confirmait abandonner le projet de l'Arbre aux Hérons sur le site de la carrière Miséry. Il n'était plus question d'un financement public depuis septembre 2022, lorsque la métropole nantaise a jeté l'éponge, convaincue que l'enveloppe grossissait démesurément, atteignant les 80 millions d'euros, sans certitude que ça n'irait pas plus loin encore. La métropole n'accueillera donc pas, non plus, un arbre aux hérons financé par des fonds privés, même porté par la Chambre de Commerce et d'Industrie.

Les deux créateurs du projet, François Delarozière, directeur artistique de la compagnie La Machine, créatrice de nombreuses machines monumentales comme l'Éléphant de Nantes, le cheval dragon Long Ma (pour un mécène chinois) ou encore le Dragon de Calais et Pierre Orefice, directeur des Machines de l'île (la galerie des machines, le grand éléphant et le carrousel des mondes marins), n'abandonnent pas, eux, l'idée de mettre en scène le héron géant qui a déjà été présenté en public en mai 2022.

Un nouveau projet 

Dans un communiqué qui a suivi l'annonce de Johanna Rolland, Delarozière et Orefice disent remercier les investisseurs privés qui s'étaient portés candidats pour sauver le projet d'arbre aux hérons et prennent acte de la décision des élus de la métropole nantaise. 

"L’Arbre aux Hérons ne verra pas le jour dans sa forme aboutie. Ce n’est pas la fin des Machines de l’île" écrivent-ils. Nous viendrons bientôt vous présenter un nouveau projet pour accompagner l’Ile de Nantes dans sa mutation et continuer de s’adapter aux changements de notre époque. L’histoire continue."

Une semaine plus tard, ce 19 septembre, lors de la présentation à la presse de la programmation de "L'été indien aux nefs", Pierre Orefice a confirmé qu'il ne rangerait pas le grand héron dans le placard des projets avortés.

Des propositions présentées aux élus

"Le héron doit d'abord être entretenu, a-t-il précisé. Il faut le remettre en état. À partir du mois d'octobre, on va se retrouver (avec François Delarozière) pour explorer des pistes. On va faire une ou deux propositions aux élus."

Si Pierre Oréfice a quitté officiellement la direction des Machines de l'île pour prendre sa (presque) retraite, il reste en tant que créateur engagé dans l'avenir de ce lieu emblématique de Nantes. Et le ton qu'il emploie se veut apaisant.

"On a des choses à faire, il faut qu'on les fasse dans le plaisir, tient-il à ajouter. On est constructif, on ne va pas entrer à nouveau dans la polémique."

"On est des rêveurs, on construit une utopie."

Pierre Orefice

Co-créateur du projet de l'Arbre aux Hérons

Avec son binôme Delarozière, il a donc bien l'intention de faire vivre le héron géant. Ce sera probablement sur l'esplanade des chantiers. Il n'évoluera pas à 35 mètres du sol comme dans le projet initial de la carrière Miséry mais plutôt à 18 mètres. 

"Je pense qu'il aura le même impact que l'éléphant, on ne va pas le laisser mourir ! conclut Pierre Orefice. Ce n'est pas possible d'arrêter cette histoire."

Et, citant François Delarozière "la frustration ne nourrit pas la création", Pierre Orefice a confirmé sa volonté de continuer à travailler avec la métropole nantaise.

Le feuilleton de l'Arbre aux Hérons est donc entré dans sa saison 2. Plus d'arbre mais un héron qui pourrait bien quand même prendre son envol. Reste à laisser aux deux scénaristes un peu de temps pour écrire ce rebondissement... et aux producteurs métropolitains pour se prononcer.

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