Assassinat de Marion : l'accusé sort de son silence avant le délibéré

Yannick Luende Bothelo, jugé pour l'assassinat et le viol en 2012 près de Nantes de Marion est sorti de son silence jeudi, avant que la cour d'assises de Loire-Atlantique ne se retire pour délibérer, assurant avoir entendu des voix avant le meurtre de l'adolescente de 14 ans.

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"J'ai commencé à entendre des voix. Les voix sont un peu floues, comme un envoûtement. C'est pas précis", a déclaré l'accusé de 29 ans, mutique depuis le premier jour de son procès, le 8 novembre.

Pendant l'instruction, il avait reconnu l'assassinat de Marion, ainsi que l'agression en mars 2012 de deux hommes âgés de 67 et 80 ans dans l'agglomération nantaise, expliquant aux enquêteurs, puis aux juges, qu'il était le "Messie" et demandant à parler au président de la République de l'époque, Nicolas Sarkozy.

Les voix, "ça parlait de la fin du monde", a-t-il dit, lors d'une prise de parole décousue, d'un peu moins de dix minutes. "Après, je suis tombé en prison, et là ça s'est aggravé. (...) Je ne peux pas contrôler les voix, je ne peux pas les esquiver. Vous me croyez ou pas, je m'en fous, j'assume moi", a assuré dans le box Yannick Luende Bothelo, contre qui a été requise mercredi la réclusion criminelle à perpétuité.

"Je vais pas me casser les couilles à vouloir vous parler, parler dans le vent. Voilà pourquoi j'ai pas parlé, pas répondu aux questions et puis c'est tout", a-t-il poursuivi, pour expliquer son mutisme lors de son procès, un "silence assourdissant" avaient dénoncé les avocats des parties civiles lors de leurs plaidoiries mercredi.

"J'ai pas voulu tuer Marion, ça aurait pu tomber sur n'importe qui, c'est pas Marion qui était visée", a encore lancé l'accusé, avant que la cour d'assises ne se retire pour délibérer.
Le corps sans vie de l'adolescente avait été découvert le 19 mars 2012 dans des toilettes publiques à Bouguenais, frappé de 68 coups de couteau.

L'avocat général Pierre Lecat a requis mercredi la "perpétuité réelle" à l'encontre de Yannick Luende Bothelo, estimant qu'il n'était "pas irresponsable", et que les "troubles psychotiques" dont il est atteint n'étaient qu'une "simple atténuation de sa responsabilité".
Les avocats de l'accusé ont quant à eux demandé à la cour de prononcer son irresponsabilité pénale et son hospitalisation sous contrainte, qui est aussi "une mesure de sûreté".

Le verdict est attendu dans la journée.

►les plaidoiries le mercredi 16 novembre


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