Assassinat de Marion : Yannick Luende Bothelo condamné à la perpétuité

La cour d'assises de Loire-Atlantique a condamné jeudi Yannick Luende Bothelo à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat et le viol de Marion, une adolescente de 14 ans, retrouvée morte dans des toilettes publiques près de Nantes en mars 2012.

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Après quatre heures de délibéré, la cour a par ailleurs décidé "à la majorité absolue" qu'aucune réduction de peine ne pourra être accordée au condamné, âgé de 29 ans, soit une "perpétuité réelle".
Cette condamnation est conforme aux réquisitions de l'avocat général Pierre Lecat, qui avait demandé mercredi à la cour une "peine de réclusion perpétuelle" et "de dire qu'il ne pourra pas bénéficier des mesures de réduction de peine".

La cour d'assises a estimé que Yannick Luende Bothelo était atteint au moment des faits d'un trouble psychique ayant altéré son discernement, mais n'a pas accordé une diminution de peine prévue par la loi.

Prenant la première fois la parole depuis l'ouverture de son procès, le 8 novembre, l'accusé avait assuré jeudi matin - avant que la cour ne se retire pour délibérer - avoir entendu des voix avant le meurtre de l'adolescente. Ses avocats avaient plaidé l'irresponsabilité pénale et demandé son hospitalisation sous contrainte.

Le corps sans vie de Marion avait été découvert le 19 mars 2012 dans des toilettes publiques à Bouguenais, frappé de 68 coups de couteau. Yannick Luende Bothelo avait été interpellé l'après-midi même, en possession du téléphone portable de la jeune fille, après avoir agressé deux hommes âgés.

Pendant l'instruction, il avait reconnu le meurtre, ainsi que l'agression des deux hommes de 67 et 80 ans, expliquant aux enquêteurs, puis aux juges, qu'il était le "Messie" et demandant à parler au président de la République de l'époque, Nicolas Sarkozy.
Plusieurs fois condamné par la justice, notamment pour des violences, Yannick Luende Bothelo avait brisé son bracelet électronique quelques jours avant les faits et était visé par un mandat d'arrêt.

Un premier collège d'experts avait diagnostiqué chez lui une "schizophrénie paranoïde", ce qui le rendait inaccessible à une sanction pénale. D'autres psychiatres avaient au contraire conclu à une altération de son discernement au moment des faits, et son renvoi devant les assises avait été ordonné en décembre 2015. 

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