14 cas de bébés nés sans main ou bras ont été détectés dans trois zones géographiques en France. Un "agrégat" qui interpelle. "Je suis absolument scandalisé par cette affaire", a dénoncé le député européen ce lundi matin.
Trois cas de bébés nés sans main à Mouzeil en Loire-Atlantique, quatre bébés nés sans bras ou main à Guidel dans le Morbihan, sept à Druillat dans l'Ain. Quatorze cas groupés dans trois communes seulement.
Un "agrégat spatio-temporel de malformations congénitales" qui a alerté les autorités sanitaires ces dernières années mais aucune cause, y compris environnementale, n'a pu être mise en évidence par les enquêtes de l'agence sanitaire Santé publique France publiées jeudi.
"On ne veut pas voir" en France les effets des pesticides sur la santé, a dénoncé ce lundi matin Yannick Jadot. celui est tête de liste d'EELV pour les européennes réclame la création d'un registre national sur les cas de malformations.
"Je suis absolument scandalisé par cette affaire. Ce qu'on ne veut pas voir aujourd'hui, c'est qu'il est très probable que ces malformations soient liées aux pesticides, toutes les familles qui ont été touchées par ces malformations vivent à côté des champs de maïs et des champs de tournesol", a assuré l'ancien candidat à la présidentielle de 2017.
Interrogé fin septembre sur cette affaire, Hervé Bréhier, le maire de Mouzeil nous avait assuré: "Nous ne sommes pas un secteur très agricole comme certaines communes éloignées de Nantes. Pas de champs de tournesols, pas de maïs, ce sont plutôt des élevages à Mouzeil".
Or, dans les élevages voisins des communes touchées, des veaux "sont nés, sans côtes et sans queue", soulignait, pour sa part, Emmanuelle Amar, épidémiologiste à la Remera, le registre des malformations en Rhône-Alpes, s'est penchée sur des cas de malformations similaires dans l'Ain.
"On enlève les moyens des associations qui font le registre des malformations, l'association qui fait ce registre en Rhône-Alpes vit chaque année avec 200.000 euros, la Région vient de supprimer 100 000 euros, on veut casser le thermomètre parce qu'on ne veut pas voir, on ne veut pas savoir", a accusé Yannick Jadot.Il y a un faisceau aujourd'hui de présomptions qui nous dit que ce sont les pesticides qui sont à l'origine de ces malformations - Yannick Jadot au micro de RTL.
"On n'a jamais voulu savoir en France, on ne veut pas faire les études épidémiologiques autour des incinérateurs, autour des centrales nucléaires, on ne veut pas le faire sur les pesticides, parce qu'encore une fois, on ne veut pas savoir", a insisté le député européen.