Bruit des avions à Nantes : le Coceta conteste les résultats de l'enquête des Ailes pour l'Ouest

L’association des Ailes Pour l’Ouest (APO), a commandé une enquête pour mesurer les rapports du grand public aux voyages en avion. Sondage qui se conclut par une appétence intacte du public pour l’aéroport de Nantes Atlantique. Des résultats biaisés, conteste le Coceta.

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Les Ailes Pour l'Ouest, association qui a soutenu et voulu le transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique de Bouguenais à Notre-Dame-des-Landes a commandé une enquête d'opinion à l'Ifop pour "peser" sur la décision au moment du choix du concessionnaire qui reprendra l'aéroport nantais à l'été 2022.

Légitimer le choix du réaménagement

Le COCETA (Collectif des citoyens exposés au trafic aérien), à quelques jours de son Assemblée Générale à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, réagit "aux conclusions hâtives tirées du sondage, sans corrélation aucune avec l’objet de l’enquête pour légitimer le réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique et son développement à outrance".

L'association des riverains victimes des nuisances de l'aéroport partage avec l'APO, "la conviction que le trafic aérien ne cessera pas d’augmenter et que les nuisances ne cesseront de s’aggraver".

"Le Sondage IFOP confirme ce que l’État et la DGAC tentent de minimiser pour faire plus facilement avaler la pilule d’un désastre environnemental et économique annoncé, conséquence d’un projet de développement d’un aéroport urbain inadapté par sa localisation à une telle activité (source DGAC étude 2013)" indique le Coceta.

Pour le reste les avis divergent ou sont antipodiques. Si l'APO affirme toujours la nécessité du transfert de l'aéroport, le Coceta conteste l'idée que l'APO pourrait agir d’une manière ou d'une autre sur le choix du futur concessionnaire, sur les conditions d’application du marché et sur les indemnités aux riverains. 

Le Coceta considère toujours que le développement de l’aérien pour des raisons purement économiques ne doit pas se réaliser coûte que coûte et particulièrement au détriment de l’environnement et la santé des 100 000 habitants concernés par les nuisances. 

Un choix contraire à la santé des populations

"Nous condamnons la précipitation de l’État à s’engager avec un concessionnaire pour 40 ans sur un projet dont l’impact environnemental sera catastrophique à la fois pour la biodiversité du bassin de Grand Lieu et sur la santé des enfants, des femmes et des hommes survolés. Nous défendons le principe de précaution et de préservation".

Le Coceta aimerait pouvoir refaire ce sondage d'opinion avec les questions suivantes, qui assurément auraient amené des résultats moins favorables à la perspective de voyages en avion au départ de Nantes par les populations du grand-ouest. En voici quelques unes.

Les voyageurs de l'aérien sont-ils prêts à déplacer des crèches, des écoles et des collèges, à condamner des hôpitaux et des résidences de repos au survol à basse altitude, à assumer le fait de bétonner et de dégrader un site exceptionnel classé Natura 2000, 2ème réserve ornithologique de France et unique en Europe, etc.

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère le bruit a des effets délétères sur le sommeil, les systèmes cardiovasculaire et endocrinien, provoque des troubles psychologiques. Sans parler de la qualité de l’air dégradée par les gaz dégagés par la avions.

Autant de questions restant sans réponses, les riverains de l'aéroport réclamant toujours que soit reconsidérée la question du transfert de cet aéroport urbain vers une zone moins urbanisée.

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