Si la programmation du Hellfest est chaque année un délice pour tout passionné de Heavy metal, son camping est lui aussi incontournable. Ce lieu de rencontre international, où règnent bonne ambiance et animations improvisées, séduit même parfois plus le public que le festival en lui-même.

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Sous un soleil de plomb, les campeurs débutent l'apéritif autour de leur petite table, protégés par leur tonnelle. A leurs pieds, des corps rougis et tatoués émergent fébrilement des tentes, encore sonnés des concerts de la veille. "On était au Knotfest hier soir [le pré-festival organisé par le groupe Sliknot jeudi 20 juin, NDLR], et évidemment c'était génial," confie dans un anglais parfait Guillem, un festivalier venu d'Alicante (Espagne) avec ses amis d'enfance.

Il est 11 heures ce vendredi 21 juin et les quatre Espagnols se sont motivés pour assister aux concerts d'ouverture de la première journée de cette 14e édition du Hellfest. Ils font partie des plus courageux : nombreux sont les festivaliers qui comptent encore rester une partie de la journée au camping avant d'affronter les concerts.

 


 

Des campements qui grandissent d'année en année

C'est le cas de la bande de François-Xavier et Sinouhé, dont les membres arrivent des quatre coins de la France. "On a commencé avec quatre ou cinq tentes, et maintenant on a une vingtaine de tentes, trois tonnelles... et ça s'agrandit ! Et ceux qui viennent cette année viendront l'année prochaine avec de nouvelles personnes," raconte Sinouhé, le local - il habite Landemont qui domine l'assemblée en bout de table, sertie de cadavres de bouteilles de bière.

"Y en a qui boivent des substances alcooliques, c'est sûr, reconnaît en souriant François-Xavier. Mais vu qu'on se voit qu'une fois par ans, on se raconte nos vies, ce qu'on fait le reste de l'année. Parce qu'on vit pas toute l'année au Hellfest !" ajoute le Lannionais.
 

La réunion d'amis de tous pays

Le camping du festival de Clisson est un lieu où se sont rencontrés de nombreux amis. "C'est un peu notre point de rencontre entre amis venus de toute la planète," explique David, qui fête aujourd'hui son anniversaire en compagnie de Canadiens, Français, Australiens, Suédois et Norvégiens.

 


La troupe, abritée sous une tonnelle assortie d'un gigantesque drapeau suédois, se retrouve ici comme chaque année. "On s'est rencontrés ici," ajoute le Londonien, qui entame un verre de whisky-coca. "Depuis, on se retrouve ici chaque année en juin. On s'est pas revu depuis cet hiver dernier à Gdansk (Pologne), où on a aussi participé à un festival," rebondit Thomas, arrivé de Trondheim deux jours plus tôt.
 

"C'est pas que la musique, ce sont les rencontres"

Le Norvégien au bras noirci d'encre, qui participe depuis 2009 au Hellfest confie que ce sera sa dernière édition, même s'il conséidère qu'il se bonifie d'année en année : "je fais énormément de festivals métal en Europe, et le Hellfest est l'un des meilleurs avec le Wacken en All. Ils s'investissent énormément pour le bien-être des festivaliers."


 

On boit, on discute, on fait du Brutal caddie, on va au Macumba. (...) J'adore.

Yohan, festivalier en armure



A côté, Henrik abonde en son sens. "Pareil. Je deviens trop vieux pour ces conneries, souffle le Suédois. Pour moi, le Hellfest c'est pas que la musique, c'est aussi les rencontres," glisse-t-il avant d'être interrompu par les railleries de ses amis. "On achète tous un an à l'avance nos tickets, sans même connaître la programmation, on sait qu'elle géniale chaque année de toutes façons. Ca devient secondaire : l'essentiel c'est de se retrouver."

 

Eux aussi se sont connus en festival. Vêtu d'une armure de style pagan en suir, Yohan erre dans les allées du camping avec ses amis Max et Simon. "Le Hellfest c'est avant tout passer un putain de bon moment avec des copains," résume Max, de Saint-Nazaire, les traits tirés et la voix cassée par le Knotfest de la veille.
 

Le Macumba, la boîte de nuit du camping

Yohan cherche tout d'abord une excuse, avant d'avouer qu'il l'aime quand beaucoup, ce camping. "On peut pas passer à côté. En faire le tour, rencontrer les gens, j'adore, sourit le Vendéen en armure. On boit, on discute, on fait du Brutal caddie. [un duel où deux personnes montées dans des caddies sont lancées à toute vitesse l'une contre l'autre, le premier par terre perd, NDLR] On va aussi au Macumba le soir. C'est une sorte de boîte dans le camping qui ouvre à la fin des concerts vers 2 heures et qui passe des sons des années 1980. On pogote là-bas, j'adore."

 


Les trois copains comptent rester quelques heures au milieux des tentes, avant de bouger à 15 heures vers le site. "Je compte commencer sur la Main stage avec Godsmack. C'est du heavy métal plutôt... doux. On commence doucement. C'est parfait pour commencer un festival," préconise Max.
 

Notre reportage à Clisson (Loire-Atlantique)

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