Cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne : les premiers résultats sont attendus en septembre

Le comité de suivi sur les cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne, en Loire-Atlantique, et dans les communes alentours a acté mercredi soir l'avancée de l'enquête épidémiologique et des études de terrain. Les premiers résultats sont attendus pour le mois de septembre.

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Les études concernent principalement l'école privée de Sainte-Pazanne, située à proximité d'un ancien site industriel. "C'est là qu'on va commencer nos investigations, sur l'eau, sur l'air, sur les champs éléctro-magnétiques et on va faire cela à partir du mois de juillet", a expliqué Nicolas Durand, directeur général adjoint de l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire.

Les experts de l'ARS s'intéresseront notamment aux lignes à haute tension, situées à quelques centaines de mètres de l'école, et à la proximité du transformateur électrique. Les premiers résultats de cette étape qualifiée de "levée de doutes" devraient être connus "pour la rentrée scolaire de septembre", a précisé Nicolas Durand.

Cette école primaire de 428 élèves compte "quatre cas de maladie d'enfants" parmi l'ensemble des cancers pédiatriques répertoriés, selon la direction de l'enseignement catholique de Loire-Atlantique.
    
"S'il s'avérait qu'il y ait la moindre interférence par rapport aux normes, nous serons alertés par les autorités sanitaires pour prendre les mesures conservatoires nécessaires"
, avait assuré le 14 juin Jean-Loup Leber, le directeur diocésain.

Mais d'autres facteurs potentiels sont dans le viseur de l'ARS et de Santé publique France, chargé de l'enquête épidémiologique dans les communes de Sainte-Pazanne, Port-Saint-Père, Saint-Mars-de-Coutais, Machecoul-Saint-Même, Villeneuve-en-Retz, Saint-Hilaire-de-Chaléons et Rouans.

Le site de l'ancienne usine à bois, aujourd'hui transformé en zone pavillonnaire, fait aussi partie des interrogations. Des gaz toxiques liés à son activité auraient pu infiltrer la nappe phréatique à l'époque et remonter dans l'air plusieurs années après.

 

"Cela va être très douloureux"
    

En plus des études menées, un questionnaire d'une cinquantaine de pages, en cours de finalisation sera envoyé début juillet aux familles concernées, qui auront ensuite droit à un entretien à domicile, a indiqué Santé publique France. Conditions de vie de la mère avant, pendant et après la grossesse, vie du père, habitudes alimentaires des enfants, lieux de vacances, scolarité, mode de garde des enfants seront interrogés.
  
"J'ai vu déjà avec le peu de familles avec qui j'ai pu travailler, tout ce que cela fait remonter autour de l'histoire et de la maladie, cela va être très douloureux"
, a confié Marie Thibaud, membre du collectif très impliqué "Stop aux cancers de nos enfants", qui avait alerté les autorités sanitaires sur plusieurs cas de cancers pédiatriques dans cette commune de 6 500 habitants et ses environs.

Parmi les 16 cas de cancers sur Sainte-Pazanne et ses environs, 7 concernent la seule petite commune du sud Loire. L'un des enfants décédés fréquentait l'école privée dont l'environnement est en cours d'étude.
    
Le collectif a par ailleurs annoncé avoir eu récemment connaissance d'un 17e cas de cancer pédiatrique. Mais Santé publique France ne prend en compte que 14 cas, dont trois mortels, considérant les trois autres enfants comme en dehors du périmètre, car majeurs quand ils ont été diagnostiqués.
    
Le 21 mai dernier, s'est tenu le premier comité de suivi dans le cadre de l'enquête épidémiologique pilotée par Santé Publique France. La prochaine réunion du comité de suivi est fixée au 29 août.
 
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