"La Vitre", une start up nantaise, a fait pour la deuxième année consécutive le voyage pour Las Vegas, au salon "Consumer electronics show". Son cofondateur, Anthony Vannier, nous explique l'intérêt de cette présence dans un événement international du numérique.
Le Consumer electronics show (CES) de Las Vegas, aux Etats-Unis, se présente comme LE lieu où il faut être quand on œuvre dans les technologies de pointe et les innovations, dans le domaine de l’électronique.
"C’est là que les plus grandes marques du monde font des affaires et rencontrent de nouveaux partenaires, et les innovateurs les plus pointus entrent en scène" peut-on lire sur le site de présentation de cet événement international qui se tient jusqu’au 8 janvier.
On y annonce 3 200 exposants du monde entier et on y attend plus de 100 000 visiteurs après deux années perturbées par la crise sanitaire du covid-19.
"Le ressenti de la présence de l’autre"
Une jeune entreprise nantaise y est présente pour y faire la promotion de son outil numérique "La Vitre", un écran numérique de la taille d’une personne debout et qui permet d’organiser une visio-conférence, ou simplement une rencontre, à distance comme si les interlocuteurs se trouvaient l’un à côté de l’autre tout en partageant des données "avec le ressenti de la présence de l’autre qui est à distance" souligne Anthony Vannier, le cofondateur de "La Vitre", qui parle même "d'outil de téléportation".
C’est la 2ème fois que cette start-up est présente sur ce salon. L’an dernier, elle y avait déjà défendu son innovation et avait décroché un contrat avec une société américaine.
"On y a rencontré aussi beaucoup de sociétés françaises qui viennent chercher de l’innovation" précise Antony Vannier. Paradoxalement c’est à Las Vegas que l’équipe de La Vitre a croisé la RATP ou des banques et des entreprises françaises qui ont des bureaux aux Etats-Unis.
Y retourner en 2023, c’était l’assurance également d’y côtoyer encore plus de monde après les années covid. Mais aussi de montrer que l’entreprise est viable et que ce n’est pas une start up éphémère.
"On voulait présenter notre produit à une population étrangère car on est surtout européen"
Anthony VannierCofondateur de La Vitre
Sur son stand d’une douzaine de m², la délégation a installé deux vitres dont l’une est en lien avec les bureaux nantais de la société où une équipe, en horaires décalés, participe à la présentation.
Etre présente à Las Vegas est aussi un argument commercial pour la jeune entreprise qui assoit ainsi sa crédibilité à l’international.
"On n’est pas invité au CES de Las Vegas, explique Anthony Vannier, on propose sa candidature et on est accepté ou pas. Il faut qu’il y ait une innovation réelle."
Objectif 500 vitres en 2023
A ce jour, depuis sa création en 2019, l’entreprise nantaise a vendu 300 de ses "vitres" connectées. Elle espère passer le cap des 500 d’ici la fin 2023.
"On a ouvert un bureau à Manhattan, à New-York, ajoute Anthony Vannier, avec un showroom où on peut recevoir nos prospects"
Par sa présence au CES de Las Vegas, l'entreprise espère renforcer sa visibilité aux Etats-Unis et en Asie.
