Dans une lettre ouverte à la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein, et à la maire de Nantes, Johanna Rolland, la CGT Nantes dénonce la répression par les forces de l'ordre à chaque manifestation. Et se demande s'il est encore possible de manifester.
La réaction fait largement écho aux manifestations étudiantes et lycéennes de ces derniers jours. Dans une lettre adressée à la préfète de Loire-Atlantique Nicole Klein et à la maire de Nantes Johanna Rolland vendredi 16 février, la CGT Nantes dénonce l'attitude des forces de l'ordre face aux manifestants.
"La présence massive des forces de l’ordre, interdisant le passage aux cortèges quand elles ne les attaquent pas ouvertement à coup de Lanceurs de Balles de Défense, de grenades, de matraques et de gaz, sans parler de la présence quasi-systématique d’un hélicoptère et de policiers armés de fusils d’assaut, crée un climat de guerre visant à dissuader l’expression de la légitime contestation sociale."
Le syndicat prend justement en exemple les échauffourées entre manifestants et policiers face au lycée Clémenceau mercredi 14 février. "La charge de la police devant le lycée Clémenceau ce mercredi 14 février au moment de la sortie de midi des lycéen.ne.s est un véritable scandale. Des jeunes ont été molesté.e.s sans ménagement."
Rappelant "qu’il n’y a pas eu de dégradations ou de trouble à l’ordre public du fait de ces manifestations", la CGT considère que "le droit de manifester est remis en cause."
Et de conclure : "Est-il interdit aujourd’hui de manifester à Nantes ?"