L'initiative revient au Conseil Départemental de la Loire-Atlantique, à la Fédération des maraîchers nantais, à la Chambre de métiers
et de l’artisanat et aux artisans fleuristes qui s'associent pour distribuer le muguet porte-bonheur aux résidents et soignants des Ehpad du département.
32 000 brins de muguet vont être livrés dans 326 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, résidences autonomie et foyers de vie ou d’accueil de Loire-Atlantique. Ce sera juste avant le 1er mai !
Symbole de bonheur et d’espérance, ce muguet offert en signe de solidarité avec les résidents et les personnes mobilisées au quotidien à leurs côtés est aussi l’occasion de soutenir une filière touchée de plein fouet par les mesures liées au confinement.
"Cette année le muguet est splendide, longues tiges, belles clochettes, parfum soutenu." "Impossible de ne pas le couper, c'est le travail de toute une année pour de nombreuses personnes pour le produire, avec un seul objectif, vendre le muguet en un seul jour ! Le 1er mai !" nous disait la semaine passée Éric Harrouët, maraîcher installé à Saint-Julien-de-Concelles, au sud de Nantes.
Une spécialité locale
Avec 60 millions de brins récoltés en année normale, la Loire-Atlantique est le berceau du muguet nantais et assure près de 90% des clochettes du 1er mai.Si la plante nécessite une attention particulière tout au long de l’année, la cueillette représente le temps fort, employant chaque année en avril jusqu’à 7 000 personnes. On estime cette année qu’à peine 30% des volumes auront pu être récoltés.
Cette année, la vente de muguet sera sérieusement encadrée. Le 1er mai, la vente à la sauvette sera "totalement interdite". Une tolérance habituellement encadrée par des arrêtés municipaux, sur de petites quantités, sans gêner la circulation des piétons et sans installation de tréteaux par exemple.
Les fleuristes, fermés, seront autorisés à le vendre en mode "drive".
Le muguet représente entre 20 et 30 millions d'euros de chiffre d'affaires par an, selon la fédération.