Un cheval a été mutilé par deux fois dans un pré à Couëron en Loire-Atlantique. Sa propriétaire a déposé deux plaintes auprès de la gendarmerie.
Ambitieux a 10 ans. Eloïse Lang, sa propriétaire depuis trois ans, dit de lui que c'est un "cheval sociable, qui va vers tout le monde". Une sociabilité qui a joué contre lui par deux fois alors que l'animal était dans son pré à Couëron, près de Nantes.
"A 9 heures du matin, j'ai retrouvé mon cheval complètement paniqué au fond de son pré, poursuit-elle, il avait des blessures au niveau du postérieur, de la tête".
Pour pénétrer dans le pré, les malfaiteurs avaient coupé les clôtures. Ils ont ensuite mutilé Ambitieux à coups de cutter lui occasionnant des blessures de "2-3 cm de largeur".
"Il était complètement affolé"
Une semaine plus tard, Ambitieux a été la cible de nouvelles mutilations."Mardi soir, je suis sortie à 22 heures de chez moi pour aller le nourrir et j'ai entendu les chevaux galoper dans le pré, explique Eloïse, j'y suis allée car j'ai senti que c'était quelque chose de pas normal".
Elle a alors aperçu "deux lumières dans le pré". "En ouvrant la clôture en bas, j'ai dû faire du bruit, on m'a entendu et donc ils ont lâché mon cheval qui est arrivé vers moi en galopant".
"Il y a eu une dizaine de coupures au cutter sur les épaules, le thorax et les flancs, énumère Eloïse Lang, ce qui m'a complètement choquée c'est qu'il était complètement affolé, même moi il avait du mal à me faire confiance".J'ai vu deux hommes jeunes partir en courant, à l'opposé, ils sont sortis par la clôture du haut du pré Eloïse Lang, propriétaire d'Ambitieux
Eloïse ne veut pas mettre Ambitieux dans un box fermé la nuit par peur qu'il soit fracturé et que son cheval "ait encore moins de possibilité de se défendre".
En attendant que cette série de mutilations cesse, Eloïse sait qu'elle peut compter sur la solidarité du voisinage. "Le pré se trouve en bordure de lotissement, j'ai été contacté par une vingtaine de voisins au moins qui ont proposé de nous aider pour faire des rondes la nuit".
De nombreux actes de mutilations d'équidés sont survenus ces derniers mois sur l'ensemble de la France, semant le trouble quant à leurs auteurs et leurs motivations.Dans la nuit de mardi à mercredi, à Saint-Tugdual, "une jument (bretonne de trait) était victime de mutilations graves (appareil génital entaillé, oreille coupée) et tuée, dans un pré jouxtant des habitations", a indiqué Stéphane Kellenberger, procureur de la République de Lorient, dans un communiqué.
Cette exécution d'équidé est la première du genre, récemment, dans le Morbihan, mais elle "semble s'inscrire dans la continuité d'infractions semblables, commises depuis plusieurs mois, sur le territoire national, a souligné le parquet.Les différentes gendarmeries de France alertent et conseillent afin déviter de nouveaux actes de barbarie envers les équidés. ► Le reportage de notre rédaction