Vendée : aller à l'école en calèche, c'est quand même plus sympa

A Bouillé-Courdault, dans le sud de la Vendée, on a opté pour la calèche plutôt que pour le bus pour emmener à l'école les élèves les plus éloignés. Ce mardi 1er septembre, Tania, la jument, a repris avec plaisir le parcours habituel avec tous ses petits passagers.

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A Bouillé-Courdault, il y a au moins une petite vingtaine d'enfants qui avait hâte de reprendre le chemin de l'école.  Tous voulaient retrouver Tania. C'est elle qui les emmène depuis un an tous les matins et les ramène le soir. 

Ce n'est pas tant sa conversation qui amuse les minots que son allure, un petit trot tranquille et régulier. Certains lui ont fait des dessins ou lui chantent des chansons sur le chemin pour accompagner la cadence de ses sabots. Oui, Tania porte des sabots. On est en Vendée. Et Tania est une jument.

"Quand elle trotte, des fois, ça nous fait un peu sauter, c'est rigolo" s'amuse Loane. Thomas confirme : "C'est plus marrant (que le bus), on n'a pas à attacher la ceinture !"

Il y a un an, la commune de Bouillé-Courdault a décidé de faire cavalier seul... enfin jument seule. Elle ne voulait pas d'un rapprochement avec d'autres communes pour l'école ni d'un bus pour y emmener les enfants. 
 


Avec l'aide de la Région qui finance 50 % de ce transport, la commune a acheté une jument et une calèche. Et hue cocotte ! Tous les matins de la semaine, Tania emmène 18 à 20 enfants à l'école François Truhaut. Le parcours comprend deux arrêts, l'un dans un lotissement de Courdault, l'autre à la mairie de Bouillé et terminus à l'école. Pour les familles, l'abonnement de 11 €/mois est équivalent à un transport scolaire par car.
 

"Ils ont le temps aussi de parler entre eux, de sentir les odeurs"

"On a une commune avec deux bourgs distants de deux kilomètres, explique Stéphane Guillon, le maire de Bouillé-Courdault. Depuis toujours, les enfants de Bouillé rejoignaient l'école par un bus.On voulait que les enfants prennent le temps de découvrir la faune et la flore en traversant le marais poitevin . Ils ont le temps aussi de parler entre eux, de sentir les odeurs. Les enfants arrivent à l'école à l'heure, mieux réveillés que dans le bus."

"Les enfants adorent, constate Vanessa, une maman dont les deux garçons utilisent ce transport hippomobile. Ils réclament pour aller caresser la jument. Il n'y a pas du tout de problèmes pour emmener les enfants à l'école avec la calèche." 

Pendant la journée, Tania, la jument de 13 ans qui a été sélectionnée pour sa gentillesse, sa force et son sang froid, broute dans un pré tout proche et après le retour de 16h30, elle rejoint le centre équestre de la commune. Ce sont d'ailleurs des bénévoles de ce centre équestre qui tiennent les rênes. Dans la calèche, avec les enfants, il y avait aussi ce mardi matin Mathilde qui effectue un service civique en accompagnant les petits usagers de la calèche.

"L'année dernière à la rentrée, raconte Mathilde, beaucoup en avaient peur, parce que c'est un cheval qui est assez imposant physiquement et au final,  tous les matins et tous les soirs, elle a droit à ses caresses, à des carottes des fois. C'est un lien particulier qu'on n'aurait pas avec le bus."

Quoique, personne n'a jamais sans doute essayé de donner une carotte à un chauffeur de bus...

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