Maine-et-Loire : un cavalier sanctionné après la mort d'un cheval lors d'une compétition au Lion d'Angers

Les faits sont rares. Le 14 juillet dernier, un cheval est décédé lors du concours de saut d'obstacles qui s'est déroulé au Lion d'Angers. Son cavalier, Pierre Cimolaï, a été entendu et sanctionné par la commission de discipline de la Société Hippique Française.

Le 14 juillet dernier, lors du concours de saut d'obstacles au Lion d'Angers, dans le Maine-et-Loire, Pierre Cimolaï, un cavalier des Côtes d'Armor, montait Funny Boy du Golfe, qui concourait dans la compétition rassemblant des chevaux de 5 ans.

Lors du dernier obstacle de son parcours, le cheval s'est effondré et a dû être euthanasié sur place.
 

"Des actions violentes et inappropriées"

Selon le compte-rendu de la commission de discipline de la Société Hippique Française, le cavalier a eu une attitude inadaptée sur ce parcours, très exigeant pour les chevaux :

"Les actions de rène droite du cavalier, M. Pierre Cimolaï, sur le dernier obstacle de son parcours, relève la commission, sont violentes, inappropriées et injustifiées alors que son cheval était en difficulté."

Saisie par le jury du concours, la commission de discipline a entendu pour les besoins de son enquête plusieurs témoins et notamment le vétérinaire qui a euthanasié le cheval. Elle a aussi pu visionner une photographie prise par le photographe officiel du concours sur l'obstacle en question.

Après avoir également entendu le cavalier, la commission de discipline a rendu son jugement le 10 août et estimé que le comportement de Pierre Cimolaï avait "abouti à la chute puis la mort du cheval".

Estimant que "le code de bonne conduite de la SHF qui rappelle les exigences de bien être et de santé du cheval de la part du cavalier n'a pas été respecté", la commission de discipline a décidé une suspension de la licence de compétition sur les épreuves de jeunes chevaux de Pierre Cimolaï pour une durée de 2 ans dont 18 mois avec sursis.
 

Une décision rare

Contacté, Guillaume de Thoré, le directeur de la Société Hippique Française n'a pas souhaité commenter cette décision. Mais il a précisé que ce genre de décision est rare. "Cela arrive en moyenne tous les deux ans, nous a-t-il dit. La sanction peut être un avertissement ou une mise à pied suivant la gravité des faits. Pierre Cimolaï n'est pas connu pour des faits similaires. Il avait la possibilité de faire appel, il ne l'a pas fait."

A noter que la commission de discipline avait demandé pour son enquête, sans pouvoir l'obtenir, la vidéo du parcours réalisée ce jour-là par le groom, chargé de prendre soin et de préparer le cheval.

Elle a estimé que les faits étaient suffisamment graves pour justifier la publication de sa décision.
 
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