L'épidémie avait commencé à marquer le pas dans les Pays de la Loire en novembre, et repart sensiblement à l'approche des fêtes de fin d'année, l'ARS recommande la plus grande vigilance en famille notamment avec les personnes âgées ou fragiles.
"On pensait que la baisse observée à la mi-novembre était le signe d'une décrue de l'épidémie, il n'en est rien ! Cette baisse hélas n'est plus d'actualité" souligne Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l'ARS des Pays de la Loire, lAgence Régionale de Santé. Et comme toujours depuis le début de l'épidémie lors de ses points d'actualité recommande de respecter scrupuleusement les gestes barrières.
Pour autant on ne constate pas non plus une réelle reprise de l'épidémie dans notre région, mais plutôt une phase de plateau à laquelle les épidémiologistes essayent de donner une explication. Pierre Blaise, médecin épidémiologiste à l'ARS évoque une possible reprise liée aux conditions de températures.
"La courbe des contaminations s'aplatit mais ne redescend pas d'où elle était partie. On découvre un phénomène de bulle froide, l'épidémie est repartie de l'est du pays et de Rhône-Alpes, puis se déplace vers l'ouest en suivant les variations de température à la baisse. Mais sans qu'on puisse en tirer de conclusions pour l'instant".
La période qui vient avec les vacances scolaires et les rassemblements familiaux inquiète le médecin. "Le virus se déplace par le mélange des populations. Une étude montre l'importance des contaminations intra-familiales avec la prise des repas pour sa transmission. En France il est conseillé de limiter à 6 le nombre des convives, d'autres pays en Europe considèrent les "bulles sociales" et recommandent de ne pas dépasser deux !"
Se faire tester ?
Une enquête révèle que 30% des Français envisagent de se faire tester avant les fêtes de fin d'année. Notamment pour celles et ceux qui souhaitent accueillir une personne âgée ou fragile à Noël. Jean-Yves Gasnier, médecin virologue à l'ARS précise à ce sujet que "ce sera indispensable de le faire dans les 72 heures précédant la visite. Un test RT-PCR si possible et par défaut un test antigénique".
Pour le faire, il suffit de s'inscrire via les app TousAntiCovid ou Santé.fr. "Il y a 142 points de prélèvement RT-PCR dans les Pays de la Loire et plusieurs centaines de pharmacies ou maisons de santé peuvent réaliser les tests antigéniques. Dans tous les cas il suffit de prendre rendez-vous". On peut aussi demander ce rendez-vous directement à son pharmacien ou à son médecin.
Taux d'incidence | Taux de positivité | |
Vendée | 70,3 | 5,3 légère augmentation |
Sarthe | 135,1 | 6,6 |
Mayenne | 119,9 | 7,6 |
Maine-et-Loire | 102,7 | 6 |
Loire-Atlantique | 52,8 | 3,7 |
On observe que le département de Loire-Atlantique a considérablement vu baisser taux d'incidence et taux de positivité. Pierre Blaise rappelle cependant que "l'été dernier à 8 ou 9 on sonnait le tocsin et aujourd'hui, 50 cas pour 100 000 habitants, reste encore un chiffre beaucoup trop élevé. Le plan de prévention mis en place par la Métropole a porté ses fruits, le fait que les étudiants ont considérablement réduit les rassemblements festifs à largement contribué à faire baisser ces taux, alors que la population du département connait une plus forte "promiscuité" qu'en Mayenne".
Une bonne nouvelle pour terminer, les autorités de santé soulignent la quasi absence de grippe, de rhume et autres refroidissements habituellement constatés à l'approche du changement de saison sur le calendrier. Le 21 décembre nous entrerons dans l'hiver. Mais toujours masqués !