COVID-19 : la décrue des contaminations se confirme, mais gare à "l'effet terrasses" du déconfinement

Objectivement la diminution du nombre de cas positifs de COVID-19 dans les Pays de la Loire est réjouissante, pour autant l'ARS se dit inquiète des scènes observées dans les grandes villes mercredi 19 au soir. Le virus est toujours présent, rappellent les autorités de santé.

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Nicolas Durand, le directeur adjoint de l'Agence Régionale de Santé a dû dire très fort, "Tout, mais pas ça", hier soir devant les quasi scènes de liesse en ville autour des terrasses des cafés. Car, si les chiffres des contaminations sont à la baisse, l'affaire du coronavirus n'est pas réglée pour autant.

Les taux d'incidence et de positivité baissent dans les cinq départements, mais restent très haut en Sarthe. Le taux d'incidence passe à 119 pour 100 000 habitants au niveau régional, il était à 150 la semaine dernière. "On est toujours à plus de deux fois le seuil d'alerte, soit 50 cas pour 100 000 habitants, et pratiquement quatre fois le seuil d'alerte en Sarthe !" La Vendée est à peine en dessous de 100.

 Nicols Durand, "comprend le plaisir pris à cette liberté retrouvée, nous le partageons nous-mêmes, mais en même temps, on remarque que les messages de prudence, de progressivité du déconfinement n'ont pas été entendus".

"Le respect des gestes barrières est plus que jamais nécessaires, distances entre personnes, jauge, ventilation. La discipline et la prudence doivent rester de mise pour ne pas ruiner les efforts et les sacrifices de tous. Le COVID est toujours là", rappelle Pierre Blaise le médecin épidémiologiste de l'ARS.

Ces chiffres sont exacts indique Lisa King de Santé Publique France. "Nous avons constaté en février un doublement de la prise en compte de certaines données, ce qui a conduit à les surévaluer d'environ 6%". Mais corrigés ou surévalués, les courbes indiquent strictement les mêmes tendances.

Des vaccins pour tous les plus de 18 ans

Le Premier ministre en a fait l'annonce aujourd'hui, la vaccination sera ouverte pour toutes les personnes de plus de 18 ans le 31 mai prochain. Concrètement dans les Pays de la Loire cela se traduira par des livraisons importantes de doses. Principalement Pfizer ou Moderna.

Le vaccin Moderna va passer dans le "circuit ville" via les médecins et les pharmaciens de manière à faciliter l'accès à la vaccination, et sans restriction d'âge. On peut l'injecter dès 18 ans, ce qui n'est pas le cas pour les vaccins Astrazeneca et Jansen.

En moyenne en mai, la région des Pays de la Loire a disposé de 160 000 doses de vaccin Pfizer par semaine, et va passer à un peu plus de 240 000 doses après le 31 mai.

Un cas de variant indien

Les variants sont surveillés comme le lait sur le feu par les autorités de santé régionales. Toute personne rentrant de voyage est testée et suivie en cas de cas de test positif à la COVID-19. "En Maine-Loire, une personne testée et identifiée comme porteuse du variant indien, est isolée depuis quatre semaines maintenant, sans conséquences", indique Josselin Vincent, responsable du département de la veille sanitaire et des situations sanitaires exceptionnelles à l'ARS.

Le variant britannique est toujours largement majoritaire, et l'ARS n'observe pas de circulation du variant brésilien en cours, toutes les personnes qui rentrent de Guyane sont testées. Le variant 484K un dérivé du variant anglais a été détecté en Maine-et-Loire et en Mayenne, "les personnes respectent les mesures d'isolement" assure l'ARS.

Le flop des autotests chez les lycéens

Le rectorat indique que les établissements scolaires disposent désormais des autotests nécessaires dans les établissements scolaires, pour les élèves comme pour les personnels. Selon les lycées, le taux d'acceptation varie de 20 à 60%. Henri Coindet, le directeur de cabinet du recteur indique que "les chiffres sont variables en fonction des effectifs dans les établissements, on constate que les lycéens acceptent de plus en plus d'effectuer ces autotests".

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