L'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques a fait plancher ses experts sur l'évolution de la démographie en Loire-Atlantique. Plusieurs scénarios sont possibles, mais tous annoncent un vieillissement de la population.
Selon l'étude publiée ce jeudi 19 octobre par l'INSEE des Pays de la Loire, la population de la Loire-Atlantique va continuer de croître dans les deux décennies à venir (+0,58 % par an entre 2018 et 2050) pour arriver à environ 1 700 000 habitants en 2050 (1 493 000 en 2018).
Le pic de population pourrait être atteint en 2059 avec 1 713 000 habitants, puis cette population pourrait commencer à décroitre. Car, si le nombre de naissances sera inférieur au nombre de décès à partir de 2044 (décès de la génération du baby-boom et baisse du nombre de naissances), l'arrivée de nouveaux habitants continuera de faire augmenter les chiffres jusqu'en 2059.
D'autres scénarios possibles
Ce scénario dit "de référence" établi par l'INSEE des Pays de la Loire n'est pas le seul envisagé.
Car, la croissance démographique peut se maintenir dans les années à venir, mais elle peut aussi être contrariée par une baisse des arrivées due à l'incapacité à accueillir de nouveaux arrivants : manque de logements, infrastructures saturées, emploi insuffisant.
LIRE AUSSI. Habitat. "La situation est vraiment grave", c'est la crise du logement à Nantes
On assisterait alors à un fort ralentissement des arrivées et même, au départ d'une population plus jeune n'ayant pas la possibilité de rester.
Le pic de population pourrait alors être atteint à la fin des années 2030, début des années 2040, avec 1 456 000 à 1 486 000 habitants.
Mais l'INSEE a aussi envisagé une croissance toujours dynamique, auquel cas, on frôlerait alors les 2 millions d'habitants en 2050.
Vieillissement de la population
Dans tous les scénarios envisagés, une donnée reste constante : le vieillissement de la population. La part des seniors de 65 ans et plus va augmenter pour passer de 18 % en 2018 à plus de 23 % en 2050 selon le scénario dit de référence.
"Le littoral et le nord du département resteraient les territoires où le vieillissement serait le plus marqué, précise l'étude de l'INSEE. En effet, les parts de seniors les plus élevées du scénario de référence concerneraient les zones incluant La Baule-Escoublac (42,3 %), Pornic et Saint-Brevin-les-Pins (36 %), Redon (33,1 %), Pornichet et Donges (30,3 %), Saint-Nazaire (30,2 %) et Châteaubriant (30 %)."
L'impact du réchauffement climatique
La hausse des températures aura aussi un impact sur les mouvements de population. Cette donnée a été prise en compte dans cette étude. On doit s'attendre à ce que les côtes de l'Atlantique et de la Manche soient un choix d'installation à l'avenir.
"Les populations viendraient y trouver un climat plus supportable qu’au sud, indique l'INSEE. Concrètement, une partie des Franciliens qui envisageaient de s’installer sur le littoral méditerranéen réorienteraient leurs choix d’installation vers des régions moins chaudes."
Plutôt que de prévisions, l'INSEE parle d'hypothèses, que les acteurs publics locaux doivent étudier pour leurs projets d'aménagement.